Thermochip ®, la puce d’identification qui fait passer dans l’e-santé

Dotée d’un biocapteur de température intégré, la puce d’identification Thermochip^® de Sure Petcare (entité du groupe Allflex) est « la première pierre d’un édifice plus vaste de la médecine des “4P” de demain : prédictive, préventive, personnalisée et participative », s’enthousiasme Grégory Santaner, praticien canin en Normandie et consultant dans le domaine des technologies digitales, à l’occasion de son lancement en France, le 28 septembre, à Paris. Conçue pour l’identification du chien, du chat et du furet, elle indique ainsi, outre le numéro de l’animal, sa température au site d’implantation. À chaque visite chez le vétérinaire, ce dernier peut alors établir un profil de température propre à chaque animal (encadré). « La température mesurée, sous-cutanée, n’a pas pour vocation à être comparée à la température rectale – chaque site de prélèvement de température ayant son propre intervalle de référence – , mais bien à effectuer son suivi, souligne Aurélie Florence, responsable marketing et technique chez Allflex. Les expériences démontrent la fiabilité du système, avec des valeurs collectées similaires à celles obtenues avec des thermomètres digitaux pour un même site de mesure ».

Un dispositif intégré dans un environnement d’objets connectés

Thermochip^®, déjà disponible auprès de la SAPV¹, constitue la première étape d’un lancement en plusieurs phases. En 2018, seront en effet proposés par Sure Petcare en France un distributeur de nourriture et un collier d’activité connectés, qui, outre leurs fonctionnalités propres, seront capables à terme de lire les données de Thermochip^®, de détecter un changement anormal de température, en corrélation avec l’activité et/ou l’alimentation et l’abreuvement de l’animal, et de le notifier au propriétaire et au vétérinaire. « Pour les propriétaires, il s’agit d’une opportunité pour se sentir plus connectés à leur animal, de mieux connaître ses habitudes de vie et de s’impliquer dans sa santé. Pour les vétérinaires, il s’agit d’un moyen de disposer de multiples données, dans l’environnement familier de l’animal, d’établir des diagnostics plus précoces, tout en fidélisant la clientèle », analyse Judith Bank, responsable marketing Sure Petcare.

Le virage de la e-santé à prendre par les vétérinaires

Un point de vue partagé par Véronique Luddeni, praticienne à Saint-Martin-Vésubie (Alpes-Maritimes), qui a testé le produit dans sa clientèle et n’y voit que des avantages : anticipation de la demande des propriétaires, image de marque de la clinique et de la profession valorisée, entrée dans la médecine du futur, outil supplémentaire pour soigner, suivi qualitatif et quantitatif des patients, opportunité d’identifier des chats qui ne l’auraient pas été autrement, développement du chiffre d’affaires, etc. « Les propriétaires ont adhéré au principe, ravis d’être au plus près de leur animal », témoigne notre consœur, qui a enregistré une hausse de 52 % de l’identification des animaux (+ 65 % pour les chats) sur les deux mois de test. « Il s’agit d’un marché mûr pour les propriétaires », confirme Grégory Santaner, qui enfonce le clou en entrevoyant dans un futur proche les structures vétérinaires comme des « hubs numériques », capables de recueillir et de traiter de multiples données extérieures apportées par les objets connectés. Et de mettre en garde « de ne pas rater le train en marche, la nature ayant horreur du vide. Les vétérinaires vont devoir faire des choix et ont une possibilité unique d’entrer dans une nouvelle ère de médecine vétérinaire », conclut-il.
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¹ Société d’actions et de promotion vétérinaire.