Une étude clinique du syndrome de dilatation-torsion de l’estomac - La Semaine Vétérinaire n° 1734 du 07/10/2017
La Semaine Vétérinaire n° 1734 du 07/10/2017

ROYAUME-UNI

PRATIQUE CANINE

L'ACTU

Auteur(s) : AURÉLIEN LÉOBON  

Une enquête de terrain confirme les disparités observées entre les chiens atteints de syndrome de dilatation-torsion de l’estomac et le succès du traitement chirurgical.

Une étude de grande envergure1 pour mieux connaître l’épidémiologie du syndrome de dilatation-torsion de l’estomac (SDTE) a été menée outre-Manche, en lien avec le Royal Veterinary College de Londres, dans le cadre du projet VetCompass2. Entre septembre 2012 et février 2014, sur 77 088 chiens admis dans l’une des 50 cliniques généralistes du groupe VetsNow, 492 l’ont été pour ce syndrome : sa prévalence est donc de 0,64 %.

Près de 149 fois plus de risque pour les chiens de plus de 40 kg

Ces chiffres cachent de grosses disparités entre les chiens de race et les croisés, les premiers étant cinq fois plus atteints. Les races surreprésentées sont le dogue allemand, l’akita inu, le dogue de Bordeaux, le setter irlandais et le braque de Weimar, avec un risque entre 68 et 145 fois plus élevé que les chiens issus de croisement. Dans une moindre mesure, le rhodesian ridgeback, le basset hound, le berger allemand et le boxer sont aussi concernés. Il en découle que les animaux de plus grands gabarits sont les plus affectés : un chien de plus de 40 kg s’avère près de 149 fois plus susceptible de présenter un SDTE qu’un sujet de moins de 10 kg. Concernant l’âge, il semblerait que l’odds ratio augmente jusqu’à 12 ans, celui-ci étant 10 fois supérieur pour le groupe des animaux de 9 à 12 ans par rapport à celui des animaux dont l’âge est inférieur à 3 ans.

Un peu moins d’un chien sur deux survit

57,9 % des propriétaires optent pour une prise en charge chirurgicale. Celle-ci se solde dans 79,3 % des cas par un succès. Les animaux assurés (17,3 %) reçoivent plus volontiers un acte chirurgical que le reste de la population (78,8 % contre 53,7 %). Pour ceux qui n’ont pas opté pour l’option chirurgicale, 14 animaux ont survécu, les autres propriétaires ayant largement choisi l’euthanasie (96,7 % des cas). Cette dernière est motivée dans plus de deux tiers des cas (69,8 %) par un état algique trop important, contre 30,2 % des cas par une situation financière délicate. La survie globale est de 48,8 %, l’euthanasie est à l’origine de 88,5 % de la mortalité constatée.

1 O’Neill D. G., Case J., Boag A. K. et coll. Gastric dilation-volvulus in dogs attending UK emergency-care veterinary practices : prevalence, risk factors and survival. J. Small Anim. Pract. 2017. doi: 10.1111/jsap.12723.

2 Voir La Semaine Vétérinaire n° 1704 du 27/1/2017, page 19.

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