Elanco prône la vermifugation à la carte

Quinze ans après le lancement de Milbemax^®, Elanco organise en octobre une campagne de sensibilisation auprès des propriétaires. Elle a pour objectif, à travers de nombreux canaux de distribution (presse, médias grand public, publicités, campagne digitale), de faire passer des messages clés. L’objectif est d’amener les propriétaires chez le vétérinaire. Elle part du constat suivant : les propriétaires de chiens vermifugent leur animal 2,5 fois par an et ceux de chat, 2,3 fois¹, alors qu’une moyenne de 4 est conseillée par l’European Scientific Counsel Companion Animal Parasites (Esccap).

La vermifugation, un enjeu de santé publique

Le risque lié aux parasites internes est sous-estimé par les propriétaires. En effet, 93 % d’entre eux connaissent les parasites externes et 75 % traitent leur animal, alors que, pour les vers ronds, 17 % en ont connaissance et 12 % traitent. 72 % d’entre eux sont toutefois inquiets des potentielles zoonoses². Par ailleurs, le risque lié à ces parasites croît en même temps que leur extension géographique, en partie expliquée par les changements climatiques, avec la hausse des températures et des taux d’humidité, mais aussi par l’importance croissante des flux de personnes et d’animaux (61 % des propriétaires français voyagent avec leur animal³) ou de l’évolution des modes de vie⁴.

Vers une vermifugation adaptée

La campagne rappelle par la même occasion l’importance d’une adaptation du protocole suivant chaque cas. Quelle saison ? Pour quelle région ? Quel est le mode de vie de l’animal ? Quel âge a-t-il ? Un enfant est-il présent ? Etc. En parallèle, Elanco accompagne la profession via la diffusion d’informations pour les propriétaires, la mise à disposition d’outils et de services, et des formations pour les vétérinaires et les auxiliaires spécialisés suivant les problématiques de la clinique.

Étude nationale sur la prévalence des helminthes

Enfin, une étude holistique et multicentrique sur le taux de prévalence des helminthes en France chez le chien et le chat sera menée dans 16 cliniques vétérinaires et les quatre écoles. Elle propose, à travers un protocole et des méthodes uniformisées, de faire un état des lieux, grâce à des échantillons fécaux prélevés sur 500 chiens et 500 chats et des questionnaires à l’attention des propriétaires. Cette étude permettra de récolter des données standardisées, rendant possible leur interprétation à grande échelle et l’analyse des corrélations entre différents facteurs, comme le taux d’infestation et le régime alimentaire, par exemple. Elle s’achèvera au mois d’avril, et les premiers résultats devraient paraître au premier trimestre 2019. Michel Franc, professeur à l’École nationale vétérinaire de Toulouse et président de l’Esccap, rappelle l’importance de la connaissance de ces parasites et de leurs cycles, mais, surtout, de l’évolution de leur présence au cours du temps, la dernière étude nationale datant de 1996 !
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¹Milbemax^® pet owner study. Kadence, août 2015.

² EU pet owner parasiticides study. Ipsos, mai 2014.

³ Les Français et leur animal de compagnie, Santé-Vet Ipsos. 2017.

⁴ Genchi C., Mortarino M. et Rinaldi L. et coll. Changing climate and changing vector-borne disease distribution : the example of dirofilaria in Europe. Vet Parasitol. 2011;176(4):295-299.