L’essor de “jeunes pousses” conçues par de futurs diplômés

Si 50 % des jeunes diplômés estiment ne pas avoir été préparés à travailler dans une entreprise et à s’intégrer dans un nouveau mode de fonctionnement, selon la Direction générale de l’enseignement et de la recherche (DGER), les choses bougent aujourd’hui. Des solutions pour améliorer l’intégration de ces juniors se développent (alternance, tutorat, nouvelle pédagogie, etc.).

D’abord, les écoles nationales vétérinaires se sont dotées de nouveaux modules dédiés à l’entrepreneuriat, à la communication, à la gestion et à l’optimisation de la relation client, pour les aider à mieux appréhender leur future vie active. Quitte à innover en matière de pédagogie, en apprenant, par exemple, à simuler la création d’une structure vétérinaire avec l’aide d’enseignants et de professionnels du secteur, allant du choix du lieu d’implantation de la structure jusqu’à l’élaboration du budget prévisionnel, en passant par l’étude marketing, l’analyse financière ou encore la négociation avec un laboratoire.

Ensuite, de jeunes vétérinaires lancent leur propre start-up en e-santé animale, par exemple, et de futurs diplômés conçoivent des outils en ligne pour répondre aux besoins de la profession et aux attentes de la clientèle (Askovet, infoVeto, Vétojob, Marguerite et C^ie, etc.). À l’instar de ces “jeunes pousses”, deux équipes d’étudiants de 2^e année à VetAgro Sup sont venus présenter leurs projets de création d’entreprise, à l’occasion du 8^e forum Ergone 2017, qui a eu lieu les 12 et 13 octobre derniers à Lyon.

Une centrale en ligne dédiée aux stages

Le premier projet primé à cette occasion se nomme VetLink ; il s’agit d’une plateforme en ligne accessible aux professionnels et aux étudiants des écoles vétérinaires recherchant des stages en clinique ou en cabinet. L’objectif est de créer un lien entre les praticiens et les stagiaires via une plateforme interactive. L’équipe VetLink prévoit de développer son site autour de quatre composantes : une base de données avec les profils intéressés (praticiens et étudiants recherchant un stage), un calendrier en ligne répertoriant les stages, avec des filtres de recherche personnalisée, un outil dédié aux démarches administratives liées aux stages et la valorisation en cours de stage. « Les vétérinaires ont besoin d’une centrale unique la plus fonctionnelle et la plus pertinente possible », explique l’équipe qui travaille aujourd’hui à la priorisation des fonctionnalités. La demande est forte : elle recense quelque 6 000 stages par an dans la formation vétérinaire.

Selon ses jeunes concepteurs, le projet devrait voir le jour en 2018, s’appuyant sur une double étude de marché (professionnels et étudiants) et un plan de gestion budgétaire.

Le second projet, Running Dog, présenté au forum Ergone 2017 par l’autre équipe d’étudiants de VetAgro Sup, repose sur une application en ligne capable d’enregistrer les performances d’un chien lors d’une course. L’outil, qui dispose de nombreux atouts, proposera notamment au propriétaire de l’animal des fiches conseil et un programme d’entraînement personnalisé.
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