Des modifications du dispositif de supervision des vétérinaires officiels privés - La Semaine Vétérinaire n° 1740 du 16/11/2017
La Semaine Vétérinaire n° 1740 du 16/11/2017

ÉCHANGES INTRACOMMUNAUTAIRES

ACTU

Auteur(s) : STÉPHANIE PADIOLLEAU   

Le dispositif qui permet aux vétérinaires privés d’être mandatés pour la certification aux échanges intracommunautaires évolue.

La supervision des vétérinaires officiels privés (VOP) mandatés pour la certification aux échanges au sein de l’Union européenne (UE) est indispensable pour la reconnaissance du dispositif par l’UE, explique la Direction générale de l’alimentation (DGAL). Cette supervision, effectuée par les directions départementales de la cohésion sociale et de la protection des populations (DDCSPP), comporte deux niveaux : un contrôle documentaire est effectué au moins une fois par an, et il est complété par une visite sur site dans les deux ans qui suivent le mandatement (une autre visite est possible dans l’année qui précède la fin du mandat). Depuis la création du dispositif, les vétérinaires officiels de l’administration assuraient la supervision de leurs homologues privés, en particulier les visites sur site. En 20161, 669 supervisions documentaires et 11 contrôles sur site ont été effectués. La note de service2 DGAL/SDSPA/2017-797 du 5 octobre 2017 offre aux départements la possibilité de faire procéder aux visites sur site par des agents de la DDPP, « en charge habituellement de la certification », mais qui ne sont pas obligatoirement vétérinaires officiels. Cela vise à résoudre les difficultés de disponibilité des vétérinaires officiels dans certains départements, et ce d’autant que les agents qui pourront désormais assurer la supervision sont parfois les plus compétents dans ce domaine, leur travail étant ensuite validé par le vétérinaire officiel.

Une extension à toutes les espèces

Le dispositif de certification par les vétérinaires officiels privés mandatés par l’État est opérationnel depuis début 2016. Il est volontaire, laissé au choix des départements, qui évaluent leurs besoins et mandatent les VOP choisis pour cinq ans après un appel d’offre. Il s’est naturellement imposé en premier dans les zones d’élevage allaitant, mais il se développe de plus en plus. Le champ du mandatement est restreint à une espèce ou à plusieurs, selon les compétences du vétérinaire, et celui-ci est attaché à un ou plusieurs centres de rassemblement précis. Ouvert aux bovins uniquement lors de sa création, le dispositif a été étendu aux petits ruminants en 2017 et s’ouvrira aux porcs à partir de 2018. Le mandatement est nominatif et engage le vétérinaire qui effectue la certification sanitaire. Ce dispositif devrait être légèrement remanié afin de pallier les difficultés rencontrées lors de l’absence du VOP, de départ à la retraite ou de cessation d’activité : des modifications devraient être introduites afin de faciliter le remplacement des VOP.

1 Communication de Bertrand Guin aux journées nationales des GTV 2017.

2 bit.ly/2zK26eX.

MANDATEMENT DES VÉTÉRINAIRES PRIVÉS : UN SUCCÈS !

En 20161, 50 % des certificats (toutes espèces et produits) enregistrés dans TRACES, le système européen d’enregistrement des échanges intracommunautaires, ont été émis depuis la France, pour un total d’environ 90 000 certificats, dont 52 426 pour les bovins. Dans cette espèce, 81 % des certifications sont effectuées par les vétérinaires officiels privés (42 500 certificats). En 2016, 373 vétérinaires étaient mandatés pour la certification, 304 ont réellement utilisé ce mandat et 221 opérateurs ou centres agréés étaient enregistrés comme bénéficiaires de ce dispositif par France AgriMer.

1 Guin B. Vétérinaires certificateurs aux échanges : VOP. Proceedings des journées nationales des GTV 2017:769-771.