RECHERCHE
PRATIQUE MIXTE
Formation
Auteur(s) : BÉATRICE BOUQUET
Nombre de veaux sont atteints de pneumonie sans manifester de signes détectables par les moyens conventionnels (examen visuel, auscultation, température rectale). Certaines origines infectieuses et non infectieuses sont sous-estimées chez le (très) jeune bovin. Telles sont en substance les conclusions d’une étude particulièrement étayée sur les infections respiratoires du jeune bovin, réalisée en élevage commercial (n = 49), sur plus de 361 veaux, par des enseignants-chercheurs de l’université de Gand (Belgique). L’échographie a été d’un grand support diagnostique (photo
1). Presque la moitié (46,3 %) des animaux étudiés (167) présentaient des lésions de consolidation pulmonaire. Dans le liquide de lavage broncho-alvéolaire, Pasteurella multocida est la bactérie la plus souvent isolée (34,6 %), loin devant Mannheimia haemolytica (12,2 %). Plus rarement recherchés, Histophilus somni (3,6 %) et Mycoplasma bovis (2,3 %) n’ont pas été oubliés. Les comptages de cellules nucléées (totales) dans le liquide de lavage broncho-alvéolaire ont conduit à s’interroger : 60,7 % des veaux étudiés ont donné des résultats élevés, c’est-à-dire supérieurs à 1,0 x 109 cellules par ml, alors que chez seulement une grosse moitié (54,8 %), un pathogène bactérien a pu être identifié (photo
2). À l’inverse, chez un tiers des veaux chez lesquels le comptage cellulaire est bas, une bactérie pathogène est néanmoins cultivée… De l’analyse multivariée, il ressort que ce comptage total de cellules nucléées du liquide de lavage broncho-alvéolaire est associé significativement à P.
multocida, au volume de liquide recueilli et à la présence d’érythrocytes.
•