Vétos d’aujourd’hui et de demain

La restitution des travaux de Vetfuturs a eu lieu lors du congrès de l’Ordre, à Nancy (Meurthe-et-Moselle), le 10 novembre dernier. Une journée riche, qui traduit la dimension mobilisatrice du parcours à tracer et à construire pour adapter la profession aux enjeux de demain. Une large place est donnée à la réflexion, aux remontées des praticiens et aux étudiants, futurs professionnels et pousses plus que prometteuses portant une envie de dessiner et de construire leur avenir. En témoignent les restitutions des quatre écoles vétérinaires lors de cette journée, qui mettent au tapis certaines idées préconçues.

Les étudiants se sont appuyés sur des enquêtes réalisées auprès des écoles françaises, et même de Belgique et de Roumanie. Les trois quarts des élèves sondés pointent le bien-être animal comme une priorité, alors que seul un tiers perçoit la profession comme y étant déjà impliquée. Plus des deux tiers se voient en activité libérale en 2030, près des trois quarts s’imaginent généralistes, mais dotés de connaissances approfondies dans un domaine de compétence. La fin des classes préparatoires, la formation de plus de vétérinaires chaque année, toute idée a pu être portée aux évolutions envisagées pour le futur.

Les nouvelles technologies sont au cœur de bien des débats, de craintes, mais aussi d’opportunités que le vétérinaire a besoin de s’approprier pour en être acteur. Le monde du big data doit s’organiser au sein de la profession. Les perspectives ne sont pas celles d’un vétérinaire “ubérisé”, mais “augmenté” !

En outre, il ne faut pas céder à la peur, car notre profession a déjà montré sa grande capacité d’adaptation au cours des décennies. Elle dispose d’un capital humain imposant et de valeurs qui ont du sens : bien-être et santé des animaux, santé publique. Aux vétérinaires aussi d’apprendre à se mettre en avant et à communiquer.
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Lire pages 10 à 14 de ce numéro.