Les chiffres de l’importation des carnivores domestiques en France

Avec 27 296 chiens, 5 589 chats et 99 furets concernés en 2016, « l’importation d’animaux domestiques en France est croissante », souligne la société d’Identification des carnivores domestiques (I-CAD) dans un communiqué relatif aux chiffres de l’importation des carnivores domestiques dans l’Hexagone. Celle-ci est attribuée aux particuliers et aux professionnels de la filière dans respectivement 55 et 45 % des cas, avec des différences de profils notables entre les deux. Les particuliers ont ainsi fait venir de l’étranger l'année passée 18 364 animaux domestiques (dont 14 333 chiens), soit une croissance de 17 % entre 2012 et 2016. Le chihuahua est le chien le plus prisé, suivi du yorkshire terrier, du bouledogue français, du berger allemand et du spitz. Chez le chat, les races importées sont préférentiellement l’européen, le maine coon, le british shorthair, le bengal et le persan. La Belgique alimente ce circuit en première place, suivie de l’Espagne et du Portugal (carte).

La Hongrie, pourvoyeuse de la filière professionnelle

Près de 13 000 chiens (1 588 chats) ont été importés par des professionnels en 2016, certains à des fins de protection animale : 4 768 par des animaleries ou grossistes, 3 590 par des éleveurs, 2 687 par des fourrières ou des refuges, 1 288 par des associations de protection animale et 632 par des laboratoires. Une augmentation de 4 % des importations par les professionnels entre 2012 et 2016 est observée. Les pays d’Europe sont les principaux pourvoyeurs, avec 15 203 animaux originaires de ce continent. La Hongrie, connue pour ses “usines à chiots”, est le premier “fournisseur”, avec 3 838 chiens et 296 chats issus de ce pays en 2016, suivie de la Belgique, avec 2 702 chiens et de l’Espagne, avec 1 902 chiens (carte). Les cinq races de chiens les plus importées par les professionnels sont le beagle, le bouledogue français, le chihuahua, le galgo et le spitz. « Bon nombre de refuges héritent d’animaux maltraités et autres issus de l’importation. Notamment en régions frontalières de l’Espagne. C’est précisément le cas des galgos qui, souvent maltraités, sont pléthore en Espagne et trouvent refuge en France », témoigne l’I-CAD. Concernant les chats, il s’agit de l’européen, du british shorthair, du persan, du sphynx et du bengal.

Le commerce illégal, objet d’un consensus entre des organisations vétérinaires

À travers la présentation de ces données, la société I-CAD rappelle qu’une réglementation relative à l’importation des animaux domestiques existe et doit être respectée. Un autre enjeu concerne la lutte contre le trafic, contre lequel se sont mobilisées, fin 2016, la Fédération européenne des associations de vétérinaires canins (Fecava), la Fédération vétérinaire européenne (FVE) et l’Union européenne des vétérinaires praticiens (UEPV), qui ont alerté l’ensemble des acteurs impliqués dans la filière canine sur le trafic de chiens exercé au sein de l’Union européenne et ont proposé des solutions¹.
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¹ Voir La Semaine Vétérinaire 1701 du 6/1/2017, pages 18 et 19.