Maintenir le cap - La Semaine Vétérinaire n° 1741 du 23/11/2017
La Semaine Vétérinaire n° 1741 du 23/11/2017

ÉDITORIAL

Auteur(s) : MICHAELLA IGOHO-MORADEL 

Il est désormais de tradition qu’au mois de novembre, l’antibiorésistance réalise son bilan de santé. Comment évolue-t-elle ? Les actions pour y remédier fonctionnent-elles ? Les derniers événements organisés sur ce thème par l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) et les ministères de l’Agriculture, de la Santé et de l’Environnement ont permis de prendre son pouls et les indicateurs sont encourageants. En chef de file, les résultats du plan ÉcoAntibio 1 constituent une prouesse (qui ne s’est pas faite sans douleur), avec une réduction de 37 % de l’exposition des animaux aux antibiotiques. Nul doute qu’à l’heure du bilan la satisfaction est le sentiment le mieux partagé (l’ambiance n’est peut-être pas la même en médecine humaine…). Mais face à cet engouement se dresse une problématique corollaire à la première : l’exigence d’inscrire ces bons résultats dans la durée. Le plan ÉcoAntibio 2 devrait permettre de maintenir le cap, de même que le développement des alternatives aux antibiotiques. Mais s’il ne fallait retenir qu’un mot – qui sera demain sur toutes les lèvres –, ce serait celui de “communication”. Une grande campagne d’information et de sensibilisation à l’antibiorésistance verra en effet le jour à l’horizon 2018. Objectif : adopter une stratégie de communication One Health (“une seule santé”) et toucher efficacement le grand public. L’exercice n’est pas simple, mais les grandes lignes se dessinent déjà. Une information plus factuelle, une communication par l’émotion, plus positive, et la valorisation des bons comportements font partie des pistes explorées. Les réseaux sociaux resteront une solution séduisante. Ces nouveaux outils seront considérés comme une caisse de résonance afin de maximiser l’effet bouche-à-oreille. De quoi imaginer les contours de la communication de demain sur l’antibiorésistance. Gageons que ces initiatives sauront prendre le pouvoir sur l’avenir. ●