FIÈVRE CATARRHALE OVINE
PRATIQUE MIXTE
L'ACTU
Auteur(s) : STÉPHANIE PADIOLLEAU
La vaccination est lancée dans les cinq départements de la zone de protection.
Au 28 novembre, seuls sept élevagesont été confirmés atteints par le sérotype 4 de la fièvre catarrhale ovine (FCO), tous situés en Haute-Savoie, dans un périmètre proche du premier foyer. Le périmètre interdit est passé de 83 à 100 communes, les autres zones réglementées n’ayant pas été modifiées. Le dépistage se poursuit, mais les premiers résultats sont encourageants : 50 ateliers ont été contrôlés négatifs (40 en zone de protection et 10 en zone de surveillance).
La campagne de vaccination devrait être lancée début décembre dans la zone de protection, et terminée avant la mi-janvier 2018. L’objectif est de vacciner un maximum d’animaux sensibles afin de créer un barrage à la diffusion du virus au moment de la reprise d’activité vectorielle, en tenant compte du délai d’acquisition de l’immunité après vaccination, qui est de trois semaines après la première injection chez les petits ruminants et après la deuxième injection chez les bovins. L’administration suit en cela les avis de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), qui conseille une vaccination d’urgence autour des foyers avec une couverture vaccinale la plus élevée possible dans le cas d’émergence d’un sérotype exotique. Cinq départements1 sont concernés (Ain, Doubs, Jura, Savoie et Haute-Savoie), soit 8 076 exploitations bovines (675 760 animaux de plus de 6 mois et 104 155 animaux de moins de 6 mois), 2 138 exploitations ovines (9 343 animaux) et 890 exploitations caprines (28 170 animaux recensés). Les vaccins sont distribués par Serviphar, prestataire unique en contrat avec l’État, et délivrés sur commande aux vétérinaires, en priorité pour vacciner les élevages situés dans le périmètre interdit, la Haute-Savoie, puis les reproducteurs de la zone de protection (centres d’insémination agréés). L’État prend en charge les frais vétérinaires liés à la vaccination2 (visites, déplacements et injections). La période d’inactivité vectorielle saisonnière, dont la reconnaissance permet un allégement des mesures de prévention dans le cas du sérotype 8 et facilite les sorties des zones réglementées, pourrait ne pas s’étendre au sérotype 4.
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1 Instruction technique DGAL/SDSPA/2017-919 du 23/11/2017.