ÉTUDE
ÉCO GESTION
Auteur(s) : CLARISSE BURGER
Inquiètes pour leur avenir, les entreprises libérales ont des avis mitigés sur les réformes. Pour autant, elles font confiance à leurs ordres et à leurs syndicats professionnels pour les défendre, selon la dernière étude du cabinet Harris Interactive.
Six mois après l’élection à la présidence d’Emmanuel Macron, les professions libérales se déclaraient assez ou très inquiètes pour l’avenir de leur activité, notamment celles qui exercent dans les petites sociétés (77 % ayant au moins un salarié le pensent), dans le secteur du droit (84 %) et celui de la santé (76 %). Toutefois, cette crainte est moins forte qu’en 2016. C’est ce que pointe l’étude du cabinet Harris Interactive réalisée fin novembre 2017, auprès de 1 248 professionnels libéraux issus de l’Union nationale des professions libérales (Unapl).
Concernant les réformes en cours ou les premières adoptées, les avis sont partagés. Les ordonnances modifiant le Code du travail sont bien acceptées : l’étude montre qu’une majorité de libéraux (65 %) considèrent que l’impact sur les petites entreprises sera positif – ils exercent majoritairement en Île-de-France et dans des structures de plus de 10 salariés. Mais 30 %, issus, entre autres, du secteur de la santé, plus jeunes et installés en province, pensent le contraire.
Pour les très petites entreprises, 54 % ne se sentent pas concernés par ces nouvelles mesures, notamment dans le secteur de la santé.
Concernant l’adossement du Régime social des indépendants (RSI) au régime général, il est perçu « comme une bonne chose » pour près de six libéraux sur dix, particulièrement dans le secteur de la santé. Quant à l’ouverture des indemnités chômage aux indépendants, la quasi-majorité (49 %) de ces professionnels y sont favorables. La réforme des prud’hommes, elle, ne satisfait que 44 % des sondés.
En matière de protection sociale, les libéraux préfèrent leur protection sociale choisie et individuelle à celle de base, collective et obligatoire.
Enfin, pour défendre leurs intérêts, la majorité (53 % des libéraux sondés) se fie aux syndicats et aux ordres professionnels, ainsi qu’à l’Union nationale des professions libérales. À plus grande échelle, un peu plus d’un quart des répondants (27 %) font confiance à la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) et un quart au gouvernement actuel.
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