Tendrement captifs

Cette comédie cherche moins à faire rire qu’à tirer parti de la liberté d’inventer un territoire de relations à la fois affectueuses, sensuelles et morbides au sein d’une famille atypique… dans le huis clos insolite d’un zoo (les parcs animaliers étant souvent à l’origine des entreprises familiales). Le film a été tourné au parc du Reynou, près de Limoges (Haute-Vienne), dont le directeur zoologique est notre confrère Franck Haelewyn (L 91).

Pour le remariage de son père, Gaspard revient dans le parc animalier où il a grandi enfant et dont il s’est éloigné. Il rencontre en route une jeune femme à qui il propose, contre un peu d’argent, de l’accompagner en se faisant passer pour son amie. Elle découvre le zoo et, avec plus de surprise encore, l’étrange tribu qui le gère et l’habite : le frère de Gaspard, soucieux régisseur du parc ; la jeune sœur à la beauté troublante, affublée d’une peau d’ours dont, telle Peau d’âne, elle ne se sépare jamais ; le père fantasque et séducteur, résolu à se ranger en épousant la vétérinaire du zoo (Marina Foïs, très convaincante dans le rôle), moins persuadée que lui de l’intérêt de cet engagement. Tandis que trois chiens errants rôdent, Gaspard apprend que l’avenir du parc est incertain. Inspiré par l’enfance, le marivaudage à la Renoir et la comédie américaine, tirant profit de l’originalité de chaque comédien (tous excellents), le film, entre malice libertaire et mélancolie, met en scène la part captivante – au vrai sens du terme – de la fratrie.
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Gaspard va au mariage d’Antony Cordier, avec Félix Moati, Lætitia Dosch, Christa Théret, Johan Heldenbergh, Guillaume Gouix et Marina Foïs, France, 1 h 45, sortie le 31 janvier.