TECHNOLOGIE
PRATIQUE MIXTE
L'ACTU
Auteur(s) : TANIT HALFON
L’outil Combat identifie les points les plus à risque vis-à-vis du syndrome dysgénésique et respiratoire porcin. L’objectif est d’aider les éleveurs à contrôler l’introduction et la diffusion de la maladie.
L’application Combat est un nouvel outil pour évaluer la biosécurité en élevage porcin, face au risque de syndrome dysgénésique et respiratoire porcin (SDRP). « À la différence d’autres pathologies, ce syndrome nécessite plus particulièrement de construire un plan d’action, intégrant à la fois un protocole vaccinal et des mesures de biosécurité », explique Nathalie Robert, responsable marketing porc de Boehringer Ingelheim. À terme, l’application permettra de construire une grande base de données sur la biosécurité dans les élevages porcins français. « Cela aura l’avantage de mettre en lumière les points de biosécurité les moins et les plus maîtrisés en élevage », précise Nathalie Robert. L’application renforce la démarche 5-Steps1 développée par Boehringer, dont le but est de contrôler le SDRP.
Les éleveurs doivent répondre à une cinquantaine de questions réparties en quatre grandes thématiques : les risques externes, les risques internes, la conduite d’élevage et la localisation. « La conduite correspond aux flux d’animaux au sein de l’élevage, et la localisation permet de définir si l’exploitation se situe dans une région à haute ou à faible densité d’élevages », explique Nathalie Robert. Une fois le questionnaire rempli, les réponses s’affichent en fonction de la thématique et du niveau de risque, classé en quatre catégories : risque très élevé, élevé, moyen et faible. « En dessous de votre réponse sera indiquée la réponse optimale, indique Nathalie Robert. Pour exemple, à la question “Les adoptions s’effectuent…”, la réponse optimale attendue est “Pas d’adoption”. »
« Avec cet outil, le traitement de l’information est effectué en temps réel, évitant ainsi tout le travail de remise au propre », note Nathalie Robert. De plus, « les informations sont présentées sous une forme visuelle, ce qui est plus parlant pour l’éleveur ». Le graphique obtenu compare les données de l’exploitation à celles issues des autres élevages qui se sont servis de l’application, partout dans le monde. « Le vétérinaire a aussi la possibilité de comparer l’élevage aux autres qu’il aurait déjà évalués avec cet outil », précise la responsable marketing porc. Sur le graphique, l’élevage passé en revue, sera représenté par une bulle dont la taille et la couleur varient : « Plus la bulle est grande, plus la conduite d’élevage est à risque. La couleur verte illustre une zone à faible densité d’élevages, quand le rouge indique une zone à plus forte densité. »
« Tout éleveur a la possibilité d’utiliser l’application par lui-même. Elle est librement disponible en téléchargement, indique Nathalie Robert. Néanmoins, dans une deuxième phase, un temps de discussion et une analyse des résultats avec son vétérinaire est nécessaire. Il y a d’ailleurs des praticiens qui conseillent à leur éleveur de l’essayer, un débriefing des résultats étant envisagé à un prochain rendez-vous. » Les nouvelles technologies ne remplacent pas encore l’expertise du vétérinaire.
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