Femme vétérinaire du Québec : 50 ans d’histoire - La Semaine Vétérinaire n° 1754 du 09/03/2018
La Semaine Vétérinaire n° 1754 du 09/03/2018

MONDE

ACTU

Auteur(s) : MARINE NEVEUX 

À l’occasion de la Journée internationale de la femme du 8 mars, petite incursion chez nos consœurs outre-Atlantique.

En juin prochain, pour la première fois depuis sa création en 1886, la faculté de médecine vétérinaire de l’université de Montréal, à Saint-Hyacinthe, la seule faculté francophone en Amérique, sera dirigée par une femme, la doyenne Christine Théorêt. Exactement 50 ans après l’attribution, en 1968, des tout premiers diplômes de médecine vétérinaire jamais remis à des Québécoises (Anne Bousquet, Diane Gravel et Louise Laliberté).

« Les femmes du Québec ont vraiment dû s’armer de patience avant de pouvoir soigner des animaux ; le premier diplôme de vétérinaire a été décerné en 1868 par la Montreal Veterinary School. Un siècle de retard sur les hommes, mais également sur les femmes des autres pays qui ont eu accès à cette profession des décennies auparavant », explique un communiqué de presse récent de l’Association des médecins vétérinaires du Québec en pratique des petits animaux (AMVQ). « À cet effet, le Québec sera l’un des derniers endroits au monde à ouvrir ses portes aux femmes vétérinaires. Heureusement, grâce à l’exemple laissé par ces trois pionnières, le Québec a connu, dans les années 1970 et 1980, une déferlante d’inscriptions féminines. Le point de bascule est survenu en 1984 lorsque, pour la première fois, une promotion fut majoritairement constituée d’étudiantes. En 50 ans, le Québec a ainsi comblé son retard en devenant l’endroit sur la planète où les femmes médecins vétérinaires sont les mieux représentées. Cette année, elles constitueront environ 64 % de tous les médecins vétérinaires au Québec. »

Bientôt plus de femmes que d’hommes

Une tendance qui se confirme, car, en incluant les finissants de cette année, le nombre total de femmes formées par la faculté de médecine vétérinaire de Saint-Hyacinthe, depuis sa fondation, rejoindra pratiquement celui des hommes (près de 2 100). L’an prochain, elles seront plus nombreuses que leurs homologues masculins.

Une progression outre-Atlantique qui rejoint celle de la féminisation en France, où deux écoles nationales vétérinaires sont d’ailleurs dirigées par des femmes : Isabelle Chmitelin à Toulouse et Emmanuelle Soubeyran à Lyon (VetAgro Sup).