PUBLICATION
ACTU
Auteur(s) : DOMINIQUE BÉCHU
Les chercheurs des unités mixtes de recherche IHAP (ENVT-Inra) et Genphyse (ENVT-Inra-INP-Ensat), en collaboration avec le domaine expérimental Inra de La Fage, ont montré que la sensibilité aux infections mammaires et celle au déficit énergétique chez la brebis laitière avaient une base génétique commune.
Dans la continuité et en complément de trois précédentes publications, le dernier article des unités mixtes de recherche (UMR) Genphyse (génétique, physiologie et systèmes d’élevage – ENVT-Inra-INP-Ensat1) et IHAP (interactions hôtes agents pathogènes – ENVT-Inra), intitulé « Somatic cell count-based selection reduces susceptibility to energy shortage during early lactation in a sheep model », fait la une (Editor’s Choice) de la revue scientifique Journal of Dairy Science de mars 2018.
Le rédacteur en chef de la revue, Matt Lucy, a sélectionné cet article pour sa remarquable contribution aux sciences laitières (physiologie, gestion, nutrition et génétique). L’Editor’s Choice est une caractéristique de chaque numéro du journal ; l’article ainsi sélectionné est en accès gratuit. L’article des scientifiques de l’ENVT, du centre Inra Occitanie-Toulouse et de l’INP-Ensat est donc mis en évidence sur la page d’accueil de la revue pour le mois de mars 2018 et sur la couverture du journal imprimé. Il sera également inclus dans la collection “Editor’s Choice”.
Les infections mammaires à l’origine d’une inflammation ou mammite, sont un problème sanitaire majeur en élevage laitier, en raison de leur fréquence et des pertes économiques induites. Les mammites surviennent en particulier en début de lactation, après la mise bas. Lors de la période entre la fin de la gestation et le début de la lactation, la femelle des ruminants laitiers est souvent en déficit d’énergie. En fin de gestation, l’ingestion alimentaire et donc les apports énergétiques sont souvent réduits, notamment en raison de la place occupée par le fœtus dans l’abdomen. Après la mise bas, la production de lait entraîne une augmentation forte et rapide des besoins. Ce déficit énergétique peut alors conduire à une cétose (accumulation de corps cétoniques), très fréquente chez la femelle laitière en début de lactation. Les résultats obtenus confirment un lien génétique entre la sensibilité aux mammites et l’adaptation métabolique au déficit énergétique. La sélection génétique de résistance aux mammites devrait ainsi s’accompagner d’un effet favorable dans la réponse au stress métabolique de début de lactation.
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1 École nationale vétérinaire de Toulouse-Institut national de la recherche agronomique-Institut national polytechnique-École nationale supérieure agronomique de Toulouse.