SONDAGE
PRATIQUE CANINE
L'ACTU
Auteur(s) : FRANÇOISE SIGOT
La 2 e édition de l’observatoire Les Français et leurs animaux de compagnie montre un attachement sans limite dans la relation avec l’animal. La santé de leurs chiens et de leurs chats est la priorité numéro 1 des propriétaires.
En un an, les constats sur la relation quasi fusionnelle entre l’animal et son propriétaire ne varient guère. Lancée par SantéVet et réalisée par Ipsos, l’enquête Les Français et leurs animaux de compagnie a été menée auprès d’un échantillon de 1 000 propriétaires en février 2018, dont la moitié possèdent au moins un chien et l’autre au minimum un chat. Lesquels choisissent leur compagnon sur un critère de race et de taille pour les chiens et plus en fonction de l’apparence pour les chats. Quelle que soit la façon dont le lien s’est créé, le premier enseignement confirme que pour ceux qui vivent avec un chien ou un chat, l’animal est un véritable membre de la famille. Et il est surtout une source de satisfaction et de bien-être. Aujourd’hui, les moments partagés sont évalués à 7,5 heures par semaine avec un chien et à 5,2 heures avec un chat. Du temps passé principalement à échanger des « câlins », même si les chiens partent aussi beaucoup en balade avec leurs maîtres.
Les relations entre animaux et maîtres au sens large (puisque les propriétaires raisonnent plus au niveau de la famille que de leur stricte personne) sont donc placées sous le signe de l’échange et de la bienveillance. Avec une attention particulière portée à la santé de ces compagnons à quatre pattes, surtout de la part des propriétaires de chiens, plus engagés dans le soin et la prévention que ceux de chats. « Ils font surtout des actes de prévention en matière de santé. Les antiparasitaires sont administrés à 89 % de chiens et à 77 % de chats, le vermifuge à 82 % contre 71 %, et 82 % des chiens sont vaccinés contre 56 % de chats », résume Carine André, directrice de recherche chez Ipsos Petcare. Les visites chez le vétérinaire sont aussi plus fréquentes pour un chien (1,9 fois par an) que pour un chat (1,1 fois l’an en moyenne). Et alors que seulement 8 % des chiens n’ont pas vu un vétérinaire depuis un an, les chats sont 32 % à être dans ce cas. Enfin, quand on dépense en moyenne 211 € par an chez le vétérinaire pour un chien, le montant moyen des frais vétérinaires s’établit à 166 € pour un chat. Des chiffres sensiblement identiques à ceux observés lors de la première enquête1. Les frais vétérinaires restent encore majoritairement pris en charge directement par les propriétaires. Ils connaissent aujourd’hui parfaitement les assurances santé pour 94 % d’entre eux (contre 89 % il y a un an), mais seulement 7 % des personnes possédant un chien et 3 % un chat en ont souscrit une. Le montant des frais reste bien le principal motif qui fait franchir le pas vers l’assurance santé.
Avec ou sans assurance, le vétérinaire reste indispensable aux yeux des propriétaires. D’ailleurs, la moitié d’entre eux filent immédiatement chez lui lorsqu’il observe un problème ou un mal-être chez leur compagnon à quatre pattes, quand 15 % se ruent sur Internet. Mais la présence du vétérinaire pourrait être encore plus constante. «
Lorsque l’on demande aux sondés vers quoi se portent leurs demandes en matière de nouveaux services ou d’objets connectés, plus de la moitié d’entre eux répondent
: “un service vétérinaire 24 h/24” », note Carine André. À défaut de pouvoir se rendre chez le vétérinaire, ils souhaiteraient avoir accès à un service par téléphone ou par Internet permettant de dialoguer avec le praticien. Enfin, 56 % des maîtres se disent intéressés par les urgences vétérinaires à domicile. Là encore, la tendance est plus marquée pour ceux qui possèdent un chien plutôt qu’un chat. En revanche, la montée en puissance du digital ne semble pas être une préoccupation majeure des propriétaires d’animaux. Ceux qui vivent avec un chien sont à peine 10 % à regarder avec intérêt les colliers connectés permettant de le localiser via une balise GPS, et moins de 5 % envisagent de faire manger leur animal dans une gamelle connectée.
•
1 Voir La Semaine Vétérinaire n° 1707 du 17/2/2017, page 19.