PRODUCTIONS ANIMALES
PRATIQUE MIXTE
L'ACTU
Auteur(s) : TANIT HALFON
La convention constitutive d’un nouveau groupement d’intérêt scientifique a été signée le 27 février, lors du Salon international de l’agriculture. Ce groupement cherche à inscrire l’élevage dans un cadre durable et vise à promouvoir les modèles français des productions animales au niveau européen.
Créer un think tank pour les productions animales, telle est l’ambition du nouveau groupement d’intérêt scientifique (GIS) Avenir élevage, dont la convention constitutive a été signée le 27 février, lors de l’édition 2018 du Salon international de l’agriculture1. Réunissant les acteurs des filières (recherche, instituts techniques, formation, développement, interprofessions et génétique animale), la nouvelle entité résulte de la fusion de deux anciens GIS : Élevage demain et Analyse du génome des animaux d’élevage. « Notre philosophie est que l’élevage s’inscrit au cœur d’une bioéconomie circulaire, et s’avère donc indispensable à son développement, tant au niveau français qu’européen, souligne Jean-Louis Peyraud, directeur scientifique adjoint agriculture à l’Institut national de la recherche agronomique (Inra). Par exemple, certains coproduits dérivés de l’élevage peuvent être une source de richesse, comme les effluents. » L’objectif du groupement est ainsi de réfléchir à l’avenir de l’élevage et, surtout, de mettre en évidence des thématiques innovantes.
Le GIS a caractérisé trois grands axes de travail. Le premier s’intéressera à la préparation de l’animal de demain, incluant, entre autres, l’étude des caractères, du microbiote ou encore des interactions entre le génotype et un environnement. Le but : identifier un animal efficient et robuste, dans de bonnes conditions de bien-être. Le deuxième axe visera à repenser l’élevage dans le cadre d’une agriculture durable, et à l’ère du numérique. Ainsi, l’apport des outils numériques et des technologies de l’élevage de précision sera évalué. Enfin, le dernier axe de travail se penchera sur l’élevage en tant que créateur de valeurs et répondant aux attentes sociétales. Il conviendra notamment de travailler sur l’éthique dans les productions animales.
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Le GIS se veut un animal task force à l’échelle française, souligne Jean-Louis Peyraud. L’idée serait de promouvoir la recherche dans les productions animales au niveau national et européen.
» En groupant les parties prenantes de la fourche à la fourchette, le GIS pèsera ainsi plus lourd pour obtenir des financements sur des thématiques d’intérêt, et au plus proche de la réalité française, caractérisée par une grande variété d’élevages, à la différence d’autres pays européens. De plus, il pourrait aussi être une source d’expertise pour les décideurs publics qui souhaiteraient recueillir son avis sur des questions spécifiques.
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