FORMATION
PRATIQUE CANINE
L'ACTU
Auteur(s) : ADELINE LINSART
Cette manifestation est l’occasion de communiquer sur des retours d’expérience, par exemple en pathologie respiratoire du lapin et en cancérologie des reptiles.
Le 11e congrès Yaboumba, organisé par nos confrères Norin Chai (diplomate ECZM1, zoo), Minh Huynh (ECZM, avian, ACZM2), Charly Pignon (ECZM, small mammals) et Lionel Schilliger (ECZM, herpetology), s’est déroulé du 21 au 23 mars 2018 à Paris. Plus de 220 personnes issues de différents continents se sont réunies pendant ces trois jours consacrés aux animaux de zoo et aux nouveaux animaux de compagnie (NAC). Le Brésil, le Costa Rica, l’Indonésie, Israël, la Russie, la Thaïlande, les États-Unis et de nombreux pays européens étaient représentés par des congressistes et des conférenciers aux centres d’intérêt variés.
Le stridor a été peu décrit chez le lapin. C’est pourtant un signe clinique récurrent pour lequel aucun diagnostic différentiel précis n’est réellement établi. En effet, si les livres de référence fourmillent d’informations sur les différentes causes de rhinites ou de pneumonies du lapin, peu d’articles sont consacrés aux atteintes laryngées et pharyngées. Notre confrère Pierre Ronot, praticien à Languedocia, à Montpellier (Hérault), présentait ainsi quatre cas de stridor où l’exploration conduite par tomodensitométrie a permis d’aboutir à un diagnostic et à un traitement. Les diagnostics consistaient en la mise en évidence d’une infiltration inflammatoire nodulaire en regard du pharynx, d’une bride obstruant partiellement le pharynx ou encore d’une masse d’environ 14 mm provenant du palais mou, de nature inflammatoire également. Une atteinte infectieuse était aussi diagnostiquée : un abcès mandibulaire évoluant en face médiale de la fosse mandibulaire et comprimant le larynx.
Plusieurs intervenants décrivaient des affections tumorales à l’origine de tableaux cliniques variés chez les reptiles. Les signes évoluent souvent depuis plusieurs semaines, voire plusieurs mois, au moment de la présentation et sont non spécifiques : dysorexie, anorexie sont décrits. Selon la nature de l’atteinte, d’autres signes peuvent être observés : distension cœlomique, difficultés respiratoires, ténesme.
Un carcinome épidermoïde cutané a ainsi été rapporté chez un boa (Boa constrictor imperator), associé à un séminome, une tumeur rarement décrite chez les reptiles et plus volontiers connue chez les colubridés. Le serpent a pu être suivi durant deux ans après le diagnostic initial avec une qualité de vie maintenue.
Deux types tumoraux ont également été mis en évidence chez des agames barbus (Pogona vitticeps) : un cas de tératome ovarien bénin, dont l’exérèse chirurgicale complète a permis une guérison de l’animal. Un cas d’hépatocarcinome sclérosant, mis en évidence chez un sujet très amaigri et anémié : la gestion médicochirurgicale n’a pas permis de survie au-delà d’un mois. Un tératome ovarien a également été mis en évidence chez un iguane vert (Iguana iguana). La prise en charge chirurgicale s’est avérée curative avec un suivi à six mois très satisfaisant.
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L’ASSOCIATION YABOUMBA : CONSERVATION, PARTAGE DE CONNAISSANCES ET ENTRAIDE