ÉQUIPEMENT
PRATIQUE MIXTE
L'ACTU
Auteur(s) : CLOTHILDE BARDE
Le laboratoire Boehringer Ingelheim vient de commercialiser Ubroseal®, pour les vaches laitières au tarissement.
Le tarissement constitue une période propice pour l’installation de nouvelles mammites chez les bovins laitiers1. En effet, le taux des nouvelles infections est plus élevé pendant cette phase que pendant la lactation, plus particulièrement pour les infections aux coliformes (et à Streptococcus uberis dans une moindre mesure). Or ces germes sont des bactéries d’origine fécale qui se multiplient dans la litière. à cette période, les trayons des vaches taries n’étant pas protégés par un produit de post-trempage, comme lors de la traite, ils se contaminent ainsi facilement par ces germes d’environnement. Des études montrent que, sans aucun traitement au tarissement, à savoir obturateur ou antibiotique intra-mammaire, 8 à 12 % des quartiers s’infecteront au cours du tarissement dans les troupeaux où la prévalence des mammites est moyenne.
Dans le contexte actuel de réduction de l’usage d’antibiotiques, le laboratoire Boehringer Ingelheim propose donc aux vétérinaires une solution complémentaire de prévention des mammites en élevage avec Ubroseal®, son nouvel obturateur de trayon à destination des vaches taries. Les éleveurs devront pour cela suivre une démarche de traitement sélectif des vaches. Ainsi, selon les statuts épidémiologique de l’élevage et infectieux individuel de la vache, l’obturateur de trayon peut être utilisé seul (en l’absence de mammites subcliniques) ou associé à un traitement antibiotique. Dans ce dernier cas, une guérison des infections persistantes de la lactation précédente par l’usage d’antibiotiques au préalable sera nécessaire avant l’utilisation de l’obturateur qui permettra de prévenir l’apparition de nouvelles infections pendant toute la durée du tarissement, particulièrement en début et en fin de la période sèche.
La sélection des vaches à traiter repose donc sur le jugement clinique du vétérinaire. Elle est établie à partir des antécédents de mammites, de l’historique des numérations cellulaires individuelles des vaches et des résultats de tests reconnus pour la détection des mammites subcliniques ou encore des prélèvements bactériologiques. Et des outils d’aide à la décision du choix du traitement, tel que le logiciel Ubroscan peuvent aussi permettre d’accompagner ces transitions si le vétérinaire le désire.
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1 Villard S. Les infections mammaires chez la vache laitière - Démarche dans le cadre du diagnostic collectif. Thèse de doctorat vétérinaire, VetAgro Sup, 2017.