MÉDECINE PRÉVENTIVE
PRATIQUE CANINE
L'ACTU
Auteur(s) : ANNE-CLAIRE GAGNON
CatCareforLife propose des recommandations et des outils pour aider les vétérinaires à développer la médecine préventive chez le chat.
Bien que la médecine préventive soit l’essentiel de l’activité des généralistes, elle est encore sous-valorisée par les praticiens, et leur manque de motivation contamine leurs clients, surtout lorsqu’ils ont un chat.
Andy Sparkes, directeur scientifique de l’International Society of Feline Medicine (ISFM), a présenté le 5 avril, lors du congrès de la British Small Animal Veterinary Association (BSAVA), le nouveau programme CatCareforLife, qui décline, pour chaque tranche d’âge, les éléments cliniques à surveiller. Passées les sept premières années, le chat senior fera l’objet d’un suivi régulier, dont son propriétaire doit comprendre l’utilité pour devenir le moteur de la médicalisation de son animal de compagnie.
Les études montrent qu’en fin d’examen de santé moins de 30 % des propriétaires reçoivent des conseils et moins de 1 % des praticiens prescrivent un traitement.
L’accueil dans les structures vétérinaires est un facteur essentiel de la médicalisation, le propriétaire étant comme son chat, échaudé au moindre incident. Le préalable à la médecine préventive est donc de créer un meilleur environnement pour les chats et leurs propriétaires, en adoptant une attitude “chamicale”1.
Les propriétaires ont souvent une incompréhension de la médecine préventive, trop souvent réduite aux seuls vaccins sur lesquels la profession a institué un rendez-vous, qui sera de moins en moins annuel. C’est donc pour motiver les vétérinaires à développer la prévention et le dépistage précoce des maladies, en se recentrant sur son cœur de métier (médecine et prévention), qu’iCatCare propose des recommandations indépendantes, reposant sur les publications les plus récentes, pour motiver de façon objective les équipes vétérinaires et les propriétaires. Le programme fournit, aux deux publics, sur le site internet2, des informations et des outils pratiques, comme la fréquence d’examens de santé recommandée en fonction de l’âge du chat, la fiche d’examen dentaire, de mesure de pression artérielle, ou celle de mobilité articulaire particulièrement précieuse pour évaluer le niveau de douleur d’un chat arthrosique.
Alors qu’en 2006, dans la version initiale de ce programme innovant, les chats de plus de 15 ans étaient qualifiés de gériatriques, ils sont devenus, communication oblige, de super-seniors.
On attend avec impatience que tous les documents soient disponibles en français, pour que chaque praticien puisse se les approprier et les adapter aux animaux qu’il prend en charge.
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1 De nouvelles vidéos sont en ligne sur Icatcare.org/cat-handling-videos.