Nous suivons les recommandations vaccinales européennes. Elles concourent à un allégement des protocoles, en phase avec les réserves grandissantes exprimées à l’égard des vaccins en général. Par exemple, pour un chiot provenant de chez un éleveur et qui a eu une première injection à 6 semaines, nous conseillons à son propriétaire de recourir à une vaccination un peu plus forte au début. Aussi proposons-nous un protocole avec un CHPPiL (maladie de Carré, hépatite, parvovirose, para-influenza, leptospirose) à 10 semaines, un rappel un mois après avec éventuellement la rage (R), et un dernier à plus de 16 semaines d’âge. Cela permet d’assurer à l’animal une excellente immunité. Avec un rappel CHPPiLR à 1 an d’âge, puis un autre sans la rage (rappel au bout de trois ans) à 2 ans, le protocole peut ensuite être allégé, sous réserve de l’adapter à l’environnement de l’animal et aux volontés de son propriétaire. Le coût de l’examen annuel de santé est indépendant des valences utilisées. Ces protocoles sont suivis également dans notre cabinet Veto Access à coût et temps passé différents. Notre clientèle est très à l’écoute de cette démarche et cela nous permet une offre différenciée. • Krystel Toussaint
TRANSPARENCE ET PERSONNALISATION
Au sein de notre réseau Vetzen1, nous avons clarifié notre pratique, après la communication faite à nos membres en décembre dernier2. Cette remise à jour de nos protocoles, qui s’appuie sur les recommandations internationales, s’ajuste à une demande de plus en plus marquée de personnalisation de la part de nos clients. Celle-ci, tenant compte du mode de vie des animaux, est déjà effective depuis une dizaine d’années contre la toux de chenil pour les chiens qui participent aux expositions, ou contre le tétanos. Aujourd’hui, les animaux peuvent être protégés pendant deux ou trois ans pour certaines valences (maladie de Carré, par exemple). Pour les viroses respiratoires de type coryza chez les chats, la leptospirose ou éventuellement le para-influenza chez le chien, la vaccination se fera encore dans le cadre de la visite annuelle de santé à tarif unique. Nous pratiquons le sur-mesure en restant à l’écoute de nos clients : certains refusent que l’on vaccine leur chien avec le L4, le nouveau vaccin contre la leptospirose. Cette démarche de transparence, de conseil adapté et d’échange, est de nature à rassurer les plus inquiets d’entre eux. •
1 Réseau de services numériques aux vétérinaires. 2 Voir La Semaine Vétérinaire n° 1749 du 2/2/2018, page 17. Philippe Pernod
MOINS DE VACCINS, PLUS DE SURVEILLANCE
Dès que nous en avons eu connaissance, il y a un peu plus d’un an, nous avons mis en place les protocoles recommandés par la Word Small Animal Veterinary Association (WSAVA). Sur certaines valences, plus immunogènes que les autres, le rappel s’effectue désormais seulement tous les trois ans ; pour le CHP (maladie de Carré, hépatite, parvovirose) chez le chien, ainsi que le typhus et, avec des précautions, le coryza chez le chat. Le consentement éclairé des propriétaires est nécessaire à cet égard, car les notices des laboratoires ne sont pas encore toutes à jour. Le vétérinaire assume là pleinement son diplôme. Par ailleurs, l’âge pour les primo-vaccinations chez les jeunes animaux est repoussé de quatre semaines. Au lieu de les faire à 8 et 12 semaines, on les reporte à 12 et 16 semaines. La vaccination, cependant, n’est qu’une partie de la consultation. Elle n’est pas réductible à un rendez-vous annuel mécanique. L’évolution et l’allégement des protocoles s’accompagnent d’un élargissement de la gamme de vaccination correspondant aux besoins spécifiques de l’animal, c’est-à-dire une vaccination raisonnée, tandis qu’une surveillance accrue de sa santé buccale, dentaire, de sa tension, etc., renforce la qualité de sa prise en charge médicale et de son bien-être. • Claude Neu