MÉDICAMENTS VÉTÉRINAIRES
ACTU
Auteur(s) : MICHAELLA IGOHO-MORADEL
Dans le cadre du résultat de suivi 2016 des résidus de médicaments vétérinaires et autres contaminants chez les animaux et dans les aliments d'origine animale, l’Autorité européenne de sécurité alimentaire (EFSA) note un taux de non-conformité au plus bas pour les antibactériens.
Comme chaque année, l’Agence européenne de sécurité alimentaire (EFSA) a publié, en juin, son rapport1 sur les résultats de la surveillance de médicaments vétérinaires et d’autres substances dans les animaux et produits d’origine animale en 2016. Ce contrôle cible les résidus de substances non autorisées identifiées chez les animaux et dans les aliments d’origine animale. Au total, 710 839 échantillons ont été contrôlés par 27 États membres. Le taux de non-conformité sur l’année 2016 s’élève à 0,31 %, soit un taux comparable aux neuf années précédentes (0,25 à 0,37 %). L’agence rappelle que la présence de substances non autorisées et de résidus de médicaments vétérinaires dans les aliments constitue un facteur de risque pour la santé publique. Plusieurs produits ont été analysés : les bovins, les porcs, les moutons et les chèvres, les chevaux, la volaille, le lapin, le gibier d’élevage et sauvage, l’aquaculture, le lait, les œufs et le miel. à noter que les données de surveillance de la France n’ont pas été soumises à temps pour être incluses dans ce rapport.
En comparaison aux autres substances, les taux de non-conformité étaient plus élevés pour les contaminants chimiques tels que les métaux (9,73 % chez les bovins, 5,25 % chez les porcs et 2,99 % chez les chevaux). « En outre, en 2016, par rapport aux années précédentes, les fréquences les plus élevées et les plus basses d’échantillons non conformes pour les anti-inflammatoires non stéroïdiens et les antibactériens, respectivement, ont été signalées », note l’agence. Pour les antibactériens, 0,17 % de tous les échantillons analysés étaient non conformes. Les chevaux et le miel avaient la plus haute fréquence d’échantillons non conformes pour les antibactériens (0,80 %). Pour les autres médicaments vétérinaires, la proportion la plus élevée d’échantillons non conformes a été détectée pour les anti-inflammatoires non stéroïdiens ou AINS (0,25 %). Les échantillons non conformes ont été rapportés pour les bovins (0,16 %), les porcs (0,14 %), les moutons et les chèvres (1,28 %), les chevaux (0,74 %), les volailles (0,22 %), le lait (0,29 %) et le gibier d’élevage (1,69 %). Concernant les anthelminthiques, des échantillons non conformes ont été signalés chez des bovins (0,07 %), des porcs (0,06 %), des ovins et caprins (0,83 %), des chevaux (1,21 %), dans l’aquaculture (0,53 %) et le lait (0,06 %). Pour les anticoccidiens, des échantillons non conformes ont été rapportés chez les porcs (0,04 %), les volailles (0,12 %), les œufs (0,81 %) et les lapins (0,59 %). Depuis 2009, une baisse importante a été observée dans la fréquence d’échantillons non conformes pour les anticoccidiens chez les volailles. Des échantillons non conformes ont été repérés pour les « autres substances pharmacologiquement actives » chez les bovins (0,34 %), les chevaux (0,53 %), les volailles (0,17 %) et dans les œufs (1,21 %).
L’EFSA indique par ailleurs que les taux de non-conformité pour les lactones d’acide résorcylique (composés à action hormonale qui peuvent être artificiels ou produits par des champignons), pour les mycotoxines (toxines provenant de champignons) et pour les agents antithyroïdiens ont tous diminué en 2016. Pour les antithyroïdiens, 0,45 % d’échantillons étaient non conformes. Dans le groupe des stéroïdes, 0,09 % des échantillons au total ont été jugés non conformes (tous pour les stéroïdes anabolisants). Ces anomalies étaient constatées chez les bovins (0,04 %), les porcs (0,19 %), les moutons et les chèvres (0,33 %) et dans l’aquaculture (0,31 %). Dans le groupe des lactones d’acide résorcylique, 0,14 % des échantillons n’étaient pas conformes pour la zéaralanone et ses dérivés. Par ailleurs, des substances interdites ont été découvertes dans 0,03 % des échantillons. Les substances identifiées étaient le chloramphénicol, les nitroimidazoles et les nitrofuranes.
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