La méthode Ebene est finalisée - La Semaine Vétérinaire n° 1777 du 14/09/2018
La Semaine Vétérinaire n° 1777 du 14/09/2018

BIEN-ÊTRE ANIMAL

PRATIQUE MIXTE

L'ACTU

Auteur(s) : TANIT HALFON  

Développée par l’Itavi, la méthode Ebene est désormais disponible pour évaluer le bien-être des animaux en élevage cunicole et avicole.

L’Institut technique des filières avicole, cunicole et piscicole (Itavi) propose aux éleveurs, mais aussi aux techniciens et aux vétérinaires une application pour évaluer le bien-être des animaux dans les élevages de lapins et de volailles. « Notre méthode associe l’observation du comportement et du statut sanitaire des animaux, explique Amandine Mika, qui a participé à la conception de la méthode à l’Itavi. Dans une première partie, l’éleveur doit répondre à un questionnaire, qui récolte des informations notamment sur l’environnement dans lequel les animaux évoluent et le lot – souches, âge, sexes, etc. Dans un second temps, l’éleveur se rend dans son bâtiment d’élevage afin d’évaluer 12 critères, via différents indicateurs. L’élevage en plein air est également pris en compte dans notre méthode. » L’évaluation terminée, un radar indique les scores associés aux différents critères évalués. Pour chacun d’entre eux, des pistes générales d’amélioration sont proposées.

S’adapter au quotidien de l’éleveur

« La méthode reproduit le passage quotidien de l’éleveur dans son bâtiment, sans qu’il n’ait besoin de manipuler ses animaux », souligne Amandine Mika. Ainsi, passé le questionnaire, l’observateur se positionne devant la zone à évaluer, et observe les animaux pendant 5 minutes. « Cette séquence est répétée sur trois zones bien réparties dans le bâtiment, afin d’être repré sentatif de l’ensemble de la structure, poursuit-elle. Parmi les indicateurs comportementaux évalués, citons, par exemple, pour les volailles, le bain de poussière, le toilettage, l’étirement des pattes et/ou des ailes ou encore l’agression des congénères. » Pour les informations sanitaires, l’observateur doit faire un aller-retour sur toute la longueur du bâtiment et noter chaque fois qu’un animal présente l’un des problèmes suivants : immobile, blessé, boiteux, petit, mort, autre anomalie. Il doit également estimer le pourcentage d’animaux sales et la qualité de la litière. « L’évaluation dure une heure, précise-t-elle. Pour l’utiliser correctement, nous proposons des formations, ce qui permettra d’assurer la fiabilité des résultats. »