CONFÉRENCES
PRATIQUE MIXTE
Formation
Auteur(s) : MARINE NEVEUX
Le praticien peut rencontrer des difficultés, dans son exercice, en raison de soucis de comportement du cheval lors de sa manipulation, qui peut requérir contention physique et /ou chimique, et de l’apprentissage. Rien n’est exclusif.
Le medical training a été employé initialement par les manipulateurs de mammifères marins. « Globalement, les animaux sauvages sont plus entraînés aux soins que les animaux domestiques, ce qui est un paradoxe », estime Hélène Roche. Le principe du travail est basé sur la compréhension de l’animal.
Les principes du clicker training : c’est un signal associé à une récompense. « Notre rôle est de marquer le comportement désiré. Au moment où le cheval fait son comportement, il y a un clic et une récompense. On fixe ce comportement. C’est du conditionnement opérant. » Sur des soins oculaires, on peut aussi se servir de sa main comme une cible, explique concrètement Hélène Roche. Par exemple, la main se place à côté du naseau, le cheval, par curiosité, touche la main, « je clique et récompense. Et je progresse. Petit à petit, le cheval vient au contact de la main, et j’augmente progressivement le temps de contact ».
Même dans les douleurs aiguës, on arrive à obtenir la coopération de l’animal. Le côté prédictible rassure aussi l’animal. Est-ce au propriétaire-soigneur d’entraîner le cheval ? La vétérinaire Sue McDonnell aux états-Unis apprécie d’entrainer les chevaux qu’elle voit en consultation. C’est un gain de temps ensuite. Il convient de sensibiliser les propriétaires à préparer leurs chevaux aux manipulations, quelle que soit la manière, et c’est au vétérinaire de donner les étapes-clés.
Les Britanniques ont entamé une campagne de sensibilisation et d’éducation des propriétaires intitulée « Don’t break your vet » en février 2018. La British equine veterinary association (Beva) a mis en ligne des vidéos de quelques minutes où l’on explique comment éduquer un cheval pour faire quelques soins. Un exemple à suivre.
•
D’après l’intervention d’Hélène Roche, éthologiste.