Élisabeth Saint-Genès nous a quittés

Ce jour de septembre, l’église de Puy-Guillaume, dans le Puy-de-Dôme, était trop petite pour rassembler la famille, les nombreux collègues et tous les amis d’Élisabeth, tellement émus par son départ prématuré. Son sourire restera dans les mémoires comme le symbole de sa personnalité attachante.

Son parcours professionnel commença à Paris. Étant originaire de Saint-Mandé (Val-de-Marne), elle fit ses débuts chez M^me Chetz, puis elle travailla par intermittence avec son beau-père, Paul Godard, à Puy-Guillaume. Elle s’installa définitivement dans sa ville d’adoption en 1978, avec Jacques, son époux. Ils développèrent une clientèle initialement plutôt rurale, qui devint mixte, avec un pôle canin auquel Élisabeth se consacra avec toute sa détermination et son excellence.

Ils furent à l’origine du syndicat des vétérinaires du Puy-de-Dôme. Élisabeth continua à assurer la gestion des comptes bien après le décès accidentel de Jacques, puis nous transmit la charge. Elle était une pionnière de la féminisation de notre profession. De ses études à Maison-Alfort (Val-de-Marne), elle gardait une affection particulière pour son professeur de médecine, Jean-Pierre Cotard.

À chaque occasion, elle se transformait en une ambassadrice charmante mais déterminée. En 2013, lors de la crise du découplage, elle avait accepté de participer à la délégation reçue en préfecture. Merci Madame ! Son intervention fut d’ailleurs très remarquée par nos interlocuteurs, interpellés par son discours clair et argumenté exposant nos craintes sur l’avenir de notre profession.

Nous partageons une pensée émue avec M. Saint-Genès, son mari, avec ses enfants, ses collègues et tous ceux qui ont eu la chance de la croiser.

Laurent Planeix, président du Syndicat départemental des vétérinaires d’exercice libéral du Puy-de-Dôme