Un réseau de recherche en santé et bien-être animal en construction - La Semaine Vétérinaire n° 1784 du 26/10/2018
La Semaine Vétérinaire n° 1784 du 26/10/2018

RECHERCHE

ACTU

Auteur(s) : TANIT HALFON 

L’Anses, l’Inra et VetAgro Sup ont initié la création d’un réseau régional de recherche en santé et bien-être animal en Auvergne-Rhône-Alpes. L’objectif : favoriser l’expertise interdisciplinaire pour répondre aux grands enjeux de société.

Fruit d’une réflexion commune entre l’Anses, l’Inra1 et VetAgro Sup, le premier réseau régional de recherche en santé et bien-être animal en Auvergne-Rhône-Alpes (Saara) vient de voir le jour. « L’idée est de favoriser les projets de recherche interdisciplinaire, pour mieux répondre aux grands enjeux de société », explique Estelle Loukiadis, directrice scientifique de VetAgro Sup. Fini le temps du « travail en silo » : en rendant visible les compétences régionales, l’objectif est de faciliter les échanges entre chercheurs de différents domaines. Ainsi, lors du premier séminaire du Saara, organisé les 18 et 19 octobre, 70 chercheurs de différentes disciplines (épidémiologie, infectiologie, physiologie, éthologie, etc.) ont pu se rencontrer et discuter des modalités de fonctionnement du réseau. Parmi les pistes envisagées : construire une plateforme qui ferait office d’annuaire partagé, mais aussi de lieu d’échanges et de réflexions sur de futurs projets de recherche. Prochaine étape : la nomination de quatre animateurs en charge de définir les outils de travail à mettre en place pour initier le réseau.

Faire entendre sa voix

« Dans notre région, la santé animale est clairement moins représentée dans les recherches par rapport à la santé humaine, souligne Estelle Loukiadis. Fédérer les acteurs de la recherche permettrait ainsi d’être plus visible pour les appels d’offre. Avec plusieurs structures régionales disposant d’une solide reconnaissance à l’échelle nationale, cela joue clairement en notre faveur. » Le réseau Saara entend également peser en matière d’appui aux politiques publiques régionale et nationale. Pour l’instant, les axes de recherche n’ont pas été définis, mais certaines thématiques ont été évoquées : « Nous souhaitons, par exemple, répondre à des enjeux liés au territoire, comme la question de l’élevage de montagne et des produits du terroir, l’agriculture biologique et l’agroécologie, les nouveaux enjeux sanitaires régionaux, notamment en matière de surveillance épidémiologique ou de comportement des animaux. »

1 Agence nationale de sécurité sanitaire, Institut national de recherche agronomique.