Animaux de compagnie, un marché en mutation

Le marché des animaux de compagnie se porte bien. à en croire l’analyse publiée en octobre par le groupe d’études économiques Xerfi, ce secteur est l’un des plus dynamiques, hors alimentaire, depuis le milieu des années 2000. Selon cette agence, les prévisions conjoncturelles lui permettront de progresser en valeur entre + 2,5 % et + 3 % d’ici 2020. à cette période le marché générera plus de 5 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Sans surprise, le secteur est porté par la population féline. «   La grande sensibilité des Français au bien-être et au respect de l’animal (pet care) est le vrai moteur de ce marché   », indique le groupe Xerfi.

Une segmentation de l’offre en pet food

Le marché des animaux de compagnie est dominé par la population féline, qui représente 43 % des ventes avec une croissance moyenne de 3,2 % par an, depuis 2013. Le marché canin n’est toutefois pas en reste, avec une croissance de 2,8 % sur la même période. Le groupe Xerfi indique que les dépenses des foyers français relatives à l’alimentation de leur animal devraient augmenter, de même que celles qui concernent les besoins moins essentiels tels que les accessoires et le toilettage. De façon plus affinée, Xerfi note une bonne dynamique du marché du pet food. «   L’offre se segmente toujours plus, répondant, d’un point de vue nutritionnel, à la multiplicité des races et aux besoins de soins spécifiques (animaux stérilisés, seniors, en surpoids, etc.). L’offre en produits d’hygiène et en produits de soins a aussi grandement évolué ces 15 dernières années et tire la croissance du marché global   », souligne l’étude. Le groupe note par ailleurs que l'intérêt toujours grandissant pour les animaux pousse les entreprises à proposer des services de plus en plus en adéquation avec la demande des propriétaires, en particulier dans les villes.

Des acteurs traditionnels en perte de vitesse

«   Du toilettage aux assurances santé, en passant par les services d’éducation canine, de psychologie comportementale, de pompes funèbres ou de gardes personnalisés, tout un pan de l’économie se développe grâce à ce fructueux marché des animaux de compagnie   », indique le groupe Xerfi. Mais cette dynamique laissera sur le bas-côté des acteurs traditionnels tels que les salons de toilettage. Le rapport note en effet que ce secteur est en perte de vitesse. Il doit faire face à la baisse de la population canine (notamment des races réclamant le plus d’entretien) et affronter la concurrence des animaleries ou des jardineries. «   Les salons composant le panel Xerfi ont subi une baisse de leurs revenus de 4   % depuis 2011 à périmètre constant   », retient le groupe. Toutefois, d’autres secteurs bénéficient d’un fort potentiel de croissance. C’est le cas, des assurances santé pour animaux. Selon Xerfi, ce marché recèle un important potentiel, mais est en quête d’un second souffle (pas plus de 200 millions d’euros de chiffre d’affaires et des taux de couverture de seulement 3 % pour les chats et 7 % pour les chiens). Il y a aussi le secteur de la pet tech, porté par de nombreuses start-up et source d’innovations utilisables au quotidien. Ces entreprises proposent entre autres des objets connectés, des applications mobiles ou encore des plateformes web. Ces outils variés sont accompagnés de services rendus tels que des systèmes de ventes privées, des aides pour la recherche d’animaux perdus, des chat bots («   assistants virtuels   ») vétérinaires, des réseaux sociaux, etc.
•

Source : Les marchés des animaux de compagnie Xerfi Research, octobre 2018.