Bien-être animal et humain - La Semaine Vétérinaire n° 1785 du 09/11/2018
La Semaine Vétérinaire n° 1785 du 09/11/2018

Edito

Edito

Les réflexions sur le bien-être animal et le bien-être humain semblent ne plus faire qu’une sur la scène publique, éperonnées par la demande sociétale. De même, ce débat entre dans les arcanes du pouvoir, en témoigne les colloques de ces derniers jours1. Débat épineux, car les attitudes des parlementaires sont fluctuantes, parfois contradictoires d’une période à l’autre, comme l’ont montré les votes sur les amendements de la loi sur l’alimentation. Autant de freins et de contradictions qui font obstacle aux évolutions de la condition animale. Par conséquent, la commission parlementaire qui s’y consacre peut-elle encore porter le sujet à l’Assemblée nationale après le désistement de certains députés ayant voté à l’encontre de leurs propres réflexions (interdiction des poules en cage, vidéosurveillance des abattoirs) ?

Outre-Manche, l’heure est aux actions concrètes, tendance illustrée par la mise en place de caméras de surveillance dans tous les abattoirs, rendue obligatoire depuis le 5 novembre en Angleterre. Signe des temps aussi, une université italienne a créé un master en sciences judiciaires et médico-légales vétérinaires, avec notamment un module sur la zooanthropologie de la déviance.

Des initiatives autour du bien-être animal et humain apparaissent aussi au sein des écoles vétérinaires. Des dynamiques de vétérinaires émergent, comme le montre la récente création de l’Association contre la maltraitance animale et humaine (Amah).

Autant de signes porteurs d’évolution dans notre regard sur l’animal et sa relation avec l’homme.

1 Lire notre article pages 10 et 11 de ce numéro sur le colloque « Animal et homme : un seul bien-être ? », qui a eu lieu à l’Assemblée nationale le 7 novembre. Le 12 novembre s’est également tenu un colloque porté par la députée Claire O’Petit, vice-présidente du groupe d’étude condition animale, sur la fin des animaux sauvages dans les spectacles.