FORMATION
PRATIQUE CANINE
L'ACTU
Auteur(s) : AXELLE DAUPHIN
À l’occasion de l’anniversaire de cette formation postuniversitaire, suivie par près de 500 praticiens, les résultats d’une enquête menée auprès des diplômés ont été dévoilés. Ils montrent l’impact positif du diplôme sur la pratique.
L’École nationale vétérinaire de Toulouse (ENVT) a accueilli de nombreux participants venus célébrer le 20e anniversaire du certificat d’études approfondies vétérinaires (CEAV) en médecine interne des animaux de compagnie, les 16 et 17 novembre. En 20 ans, cette réalisation interécoles emblématique, saluée par le sous-directeur de la Direction générale de l’enseignement et de la recherche (DGER), Jérôme Coppalle, et par le Pr Jean-Luc Cadoré, a permis de former 474 praticiens.
À cette occasion, Étienne Mouilleseaux, étudiant à l’école lyonnaise VetAgro Sup, a présenté les résultats de l’enquête intermédiaire menée auprès des diplômés du CEAV de médecine interne, sous la direction des professeurs Jean-Luc Cadoré et Luc Chabanne. Cette étude a permis d’établir le profil type des titulaires du CEAV : une majorité ont entre 30 et 50 ans (32 ans en moyenne), dont 53 % d’associés, 10 % de vétérinaires exerçant seuls, 20 % de salariés et 20 % travaillant dans l’enseignement. Les sondés, interrogés sur leur perception du diplôme, pointent une formation exigeante avec une forte charge de travail et une augmentation du temps de formation (plus de 50 % des participants complètent la formation en trois ans). Ils regrettent ponctuellement une faiblesse dans certains modules d’enseignement, un manque de pratique, notamment en cytologie et en hématologie, et un aménagement horaire peu optimal. Cependant, 87 % des titulaires indiquent avoir changé, à terme, leurs protocoles de soins à la suite de la formation, et plus de la moitié interprètent seuls de nouveaux examens complémentaires. Les titulaires estiment détenir une meilleure démarche diagnostique, notamment sur des cas compliqués (impasse diagnostique, échec thérapeutique), effectuer un travail de meilleure qualité et prendre plus de plaisir dans leur pratique au quotidien. Le CEAV est ainsi recommandé à 95 % par les participants malgré sa forte exigence en matière de temps et d’investissement.
Plus de 90 % des titulaires interrogés dans l’enquête souhaiteraient l’existence d’une formation continue après l’obtention du diplôme. Cette proposition est soutenue par Jean-Luc Cadoré, qui projette de mettre en place une plateforme pédagogique, proposée gratuitement pendant un an à tous les diplômés et qui deviendrait payante dans un deuxième temps, afin de maintenir un accès au titre de la formation continue. Cette plateforme permettrait également d’animer un réseau de diplômés, pouvant être impliqués ensuite dans le tutorat des nouveaux apprenants. Afin de continuer à élever et à approfondir le niveau de la formation, de nouvelles thématiques seront abordées en 2019 (médecine connectée, éthique professionnelle, etc.), et de nouvelles méthodes pédagogiques et d’évaluation seront mises en place.
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LES CAS D’HIER ET D’AUJOURD’HUI