TRAÇABILITÉ
PRATIQUE CANINE
L'ACTU
Auteur(s) : BÉNÉDICTE ITURRIA
Le pays durcit la réglementation du commerce des chiens pour limiter les transactions illégales.
Quelque 150 000 chiens sont achetés chaque année aux Pays-Bas, dont environ 50 000 proviennent de l’étranger. Il est souvent difficile d’établir avec exactitude l’origine de ces chiots, de plus en plus victimes de trafics. « Il existe de nombreuses violations de la réglementation vétérinaire. Cela crée des problèmes de bien-être et de santé pour les animaux, qui entrent souvent trop jeunes et avec de faux papiers aux Pays-Bas. Et même si le risque est très faible, cela augmente également la possibilité d’importer un animal infecté par la rage » a déclaré Carola Schouten, ministre de l’Agriculture, le 4 octobre. Pour lutter contre ce phénomène, elle a annoncé la mise en place en janvier 2020 d’un passeport obligatoire pour les chiens. Cette mesure fait partie d’un ensemble de nouvelles propositions qui ont été présentées dans une lettre adressée à la Chambre des représentants, afin d’améliorer le bien-être animal.
Carola Schouten souhaite ainsi protéger le futur acquéreur, qui disposera de plus d’éléments pour évaluer la bonne foi d’un vendeur. Selon elle, avec ce document qui détaille le statut vaccinal du chien et contient des informations sur son origine et sur d’éventuels anciens propriétaires, il est possible de savoir avec certitude si l’animal vient d’un professionnel fiable. Un acheteur doit se méfier d’un éleveur qui ne propose pas de passeport et refuser la transaction. Carola Schouten souhaite limiter le commerce illégal en ciblant les éleveurs et les importateurs peu scrupuleux qui risqueront ainsi des amendes ou des sanctions. Ce passeport, dont le coût n’est pas encore défini, ne pourra être délivré que par un vétérinaire. L’obligation s’appliquera à tous les chiots nouveau-nés et aux chiens importés. Il est d’ores et déjà obligatoire dans le pays de pucer et de procéder à l’enregistrement des chiens. Cependant, la saisie, l’été dernier, dans deux élevages de Woerden, de 150 chiots déshydratés, malnutris, ne disposant pas de documents valables et non enregistrés, a motivé la ministre à renforcer la législation.
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