LABORATOIRE
ACTU
Auteur(s) : MICHAELLA IGOHO-MORADEL
Le laboratoire Bayer réfléchit à la cession de son activité santé animale d’ici 2019. L’entreprise évalue plusieurs options.
Bayer restructure. Le laboratoire allemand a annoncé1, le 29 novembre, son intention de se séparer de sa division santé animale en 2019. « Nous avons accompli d’excellents progrès avec l’évolution stratégique de Bayer au cours de ces dernières années. Grâce à ces nouvelles mesures, nous établissons les bases pour améliorer durablement les performances et la rentabilité de Bayer, a déclaré Werner Baumann, président du directoire de Bayer AG. À travers ces mesures, nous plaçons le groupe Bayer dans des conditions optimales pour son avenir dans le secteur des sciences de la vie. »
Après le rachat de Monsanto en 2018, Bayer veut se recentrer sur ses principales activités : pharmacie, santé grand public et crop science (domaines de la protection des cultures, de la lutte antiparasitaire non agricole, des semences et des caractères). Pour atteindre cet objectif, le laboratoire allemand envisage notamment de céder son activité animal health (santé animale) et évalue les options possibles. Des mesures seront engagées dès 2019 et finalisées d’ici fin 2021. Aucune précision n’a par ailleurs été donnée sur les modalités d’une telle transaction. Cette décision devrait avoir une incidence sur le classement mondial et national des laboratoires pharmaceutiques vétérinaires. Et pourtant, cette branche de son activité représente, en 2017, 1,57 milliards d’euros de chiffre d’affaires. «
Malgré les opportunités de croissance offertes par cette activité positionnée sur un marché attractif, Bayer souhaite allouer les investissements qui seraient nécessaires à l’activité
animal health
à ses secteurs cœurs de métier
pharmaceuticals, consumer health et crop science
», indique l’entreprise dans son communiqué de presse. Selon le groupe, les différentes mesures envisagées, ainsi que les synergies attendues après l’acquisition de Monsanto, devraient lui permettre d’atteindre des contributions annuelles de 2,6 milliards d’euros à partir de 2022. Autre conséquence de cette restructuration : Bayer annonce la suppression de 12 000 postes dans le monde sur un total de 118 200, soit 10 % de ses effectifs, dont un nombre important en Allemagne.
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