Edito
Auteur(s) : TANIT HALFON
Décembre est synonyme de fêtes. On mange (beaucoup), on boit (trop ?), on dépense (sans compter ?). On se lâche. Et pendant cette pause festive, on noie1 bien volontiers les soucis du quotidien. Certes, les vétérinaires ne sont pas forcément les plus mal lotis, toutefois, au dernier congrès de l’Union nationale des professions libérales, les intervenants ont rappelé la trop forte taxation des libéraux, ainsi que le flot de réformes (ou de contraintes) qui les submergent. D’autres turbulences se profilent. Avec la digitalisation de la société, le vétérinaire doit prendre le train en marche de la e-santé animale, au risque d’être remplacé par des acteurs moins scrupuleux que lui. Les grands groupes, comme Anicura ou Evidensia, progressent en Europe. Cette nouvelle forme d’entreprise pose forcément la question de la liberté clinique et effraie bon nombre de praticiens. Ajoutons à cela le spectre du Brexit dur, qui provoquerait un afflux soudain de marchandises aux frontières, alors que les effectifs des services de contrôle vétérinaire sont insuffisants. Et par-dessus tout, le déclin annoncé et répété de la biodiversité, notamment des abeilles domestiques, qui laisse présager un lointain futur sans humain… Gare à l’indigestion !
La vie n’est pas un long fleuve tranquille. Non, mais ce n’est pas vraiment une surprise. Et d’ailleurs, est-ce si grave ? N’est-ce pas le propre de la vie que de réussir à avancer malgré les obstacles qui parsèment notre chemin et de s’adapter grâce aux nouveaux enjeux ? Citons le célèbre Confucius, amateur de proverbes en tout genre : « Nulle pierre ne peut être polie sans friction, nul homme ne peut parfaire son expérience sans épreuve. » Et le plus moderne Steve Jobs : « Bien se tirer d’affaire, c’est être capable de se construire une base solide avec les pierres que les autres nous jettent. » Malgré les épreuves, le métier de vétérinaire ne reste-t-il pas le plus beau du monde pour beaucoup d’entre nous ? S’il n’est pas le plus facile, n’oublions pas le « merci » d’un propriétaire reconnaissant, le café pris à chaque visite chez un éleveur, etc.
En cette période de fêtes, souhaitons-nous une bonne dose d’amour, pour amorcer la route de 2019 avec force et détermination ! ●
1 L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.
La rédaction de La Semaine Vétérinaire vous souhaite d’agréables fêtes de fin d’année.