Advetia : un nouveau CHV aux portes de Paris - La Semaine Vétérinaire n° 1791 du 21/12/2018
La Semaine Vétérinaire n° 1791 du 21/12/2018

ÉQUIPEMENT

ÉCO GESTION

Auteur(s) : ALEXANDRA DE NAZELLE  

Centre de spécialistes travaillant en synergies pluridisciplinaires, Advetia élargit son champ d’activité (chirurgie orthopédique, cardiologie, oncologie, gestion de la douleur, etc.) en devenant un CHV, et sa surface, en déménageant à Vélizy (Yvelines).

Initialement situé rue Dubrunfaut à Paris, Advetia, aujourd’hui devenu un centre hospitalier vétérinaire (CHV), a accompagné sa croissance en s’installant dans de nouveaux locaux, plus spacieux, à Vélizy (Yvelines). Cet emplacement offre une facilité d’accès : le tramway et de nombreux axes routiers permettent à une clientèle régionale de rejoindre le centre sans difficulté, avec, à l’arrivée, 35 places de parking réservées à la clientèle et des possibilités de stationnement le long de la départementale.

Des locaux plus accessibles,

plus grands

Derrière l’imposante façade grise de ce bâtiment de quatre niveaux présageant des 2 000 m2 de la structure, un espace chaleureux et épuré apparaît dès l’entrée. Il s’ouvre sur plusieurs alcôves sobres faisant elles aussi office de salles d’attente, tandis que des photographies prises par Pascal Prélaud, l’un des associés, ornent la plupart des 14 salles de consultations.

Des équipements de pointe

Chaque service a pu intégrer ses particularités et ses besoins à la conception des lieux. Un étage est réservé à l’hospitalisation des chiens et des chats et les nouveaux animaux de compagnie (NAC ; proies et prédateurs) disposent de leur propre espace, avec tables de soins, parc à lapins, attente au calme, ce qui permet de travailler en autonomie, tout en étant au sein d’une structure interdisciplinaire.

Un autre étage laisse place aux blocs chirurgicaux, tandis qu’un dernier comporte les parties administratives et une salle de conférence. « La structure a été pensée pour être un hôpital du futur et ne pas répondre uniquement aux besoins actuels », souligne Philippe Hennet, un des associés : les espaces sont voués à évoluer en fonction des nécessités.

Le service d’oncologie effectue les chimiothérapies dans une salle à part et se dote, entre autres, du matériel nécessaire à la pratique de l’électrochimiothérapie. De plus, ses équipements sont spécifiques des contraintes liées au service : « Il est important pour nous de privilégier la sécurité plutôt que le rendement », précise Pascal Prélaud. Le CHV a ainsi fait l'acquisition, par exemple, d’alèses très absorbantes, spécialement attribuées aux animaux sous chimiothérapie, ou de hottes pour les produits volatiles.

Le service d’imagerie, quant à lui, s’étoffe, avec trois échographes, mais aussi l’acquisition d’un IRM haut champ et d’un scanner, situés l’un en face de l’autre. Les échographies sont pratiquées sur rendez-vous direct, alors que les scanners et les IRM sont réalisés et interprétés par un radiologue sur prescription par le vétérinaire référent, après une consultation préanesthésique à Advetia. Ce service, central, est souvent le lieu d’échanges entre imageurs, chirurgiens, oncologue, anesthésistes, stomatologue… L’interdisciplinarité est alors source de dialogue.

Un espace d’échanges, au service de l’animal

Dans ce vaste lieu travaillent 7 associés, plus de 27 vétérinaires, dont 4 spécialistes non associés, aidés de 26 auxiliaires spécialisés vétérinaires (ASV) et de 5 personnes dédiées à l’accueil. « Avec un tel effectif, l’important est de toujours être à l’écoute, et de faire le tour de table », explique Pascal Prélaud. L’échange entre les membres de l’équipe, le « travailler ensemble », et la transversalité permise par le rassemblement de services sont au cœur de leurs préoccupations.

« Nous ne travaillons pas pour un service, mais pour une prise en charge globale de l’animal, en coopération avec les autres services », explique David Sayag, spécialiste en oncologie.

La participation des salariés dans le projet d’entreprise fait aussi partie de la ligne directrice d’Advetia. Dans cette grande entreprise, les vétérinaires spécialistes sont impliqués dans les décisions technico-commerciales, ainsi que dans la formation des vétérinaires urgentistes et des ASV. De plus, ces derniers se sont vu attribuer des postes de responsabilité : hospitalisation, NAC, chirurgie, pharmacie, consommables, douleur, cat friendly, hygiène et désinfection.

De nombreuses spécialités pour une approche interdisciplinaire

Toutes les spécialités sont transverses : aussi bien l’otologie, l’anesthésie, la cancérologie, etc. Dans une stratégie de traitement de plus en plus multimodale, une approche interdisciplinaire et transversale s’est imposée, avec une collaboration quotidienne des services. « Tous les jours j’apprends, explique David Sayag. C’est une richesse de discuter en permanence avec les confrères et les spécialistes et d’aboutir à un consensus pluridisciplinaire, tout en personnalisant les soins à l’animal. »

Un lieu de formation et de collaboration avec les référents

Advetia se veut un lieu d’échanges mêlant possibilités matérielles et synergie des compétences. La volonté des fondateurs est de transmettre leurs connaissances par, notamment, la formation de futurs spécialistes. Ainsi, le CHV accueille déjà trois résidents de Collèges européens.

« Le rôle du vétérinaire omnipraticien est majeur : la prise en charge qu’il va entreprendre conditionne l’évolution d’une maladie, explique David Sayag. Nous n’avons pas d’activité généraliste. Le soin de l’animal s’articule autour d’une relation à trois : le vétérinaire spécialiste, le client et le vétérinaire traitant. Ce dernier est un maillon essentiel de la chaîne de soins. » Ainsi, des formations sont proposées aux praticiens “généralistes” et référents, afin de les informer, de les former et de les intégrer dans une démarche de soins proactive, pour établir un diagnostic précoce et une prise en charge optimale de l’animal dans un souci de dialogue et une coopération fertile.

« L’empathie et l’écoute, ainsi que l’établissement d’un lien de confiance entre le vétérinaire, le propriétaire et l’animal sont essentiels », souligne David Sayag. Les maîtres sont considérés comme des acteurs à part entière de l’équipe de soins, qui a à cœur de les impliquer dans les décisions à prendre (type de protocole, intensité du traitement, risques d’effets secondaires, philosophie), en tenant compte des angoisses personnelles et des contraintes financières. « Nous veillons à ne pas culpabiliser les maîtres, et toujours à proposer une approche alternative, plus accessible ou acceptable. J’ai aussi la chance de disposer d’une unité de gestion de la douleur et de collaborer avec des unités dans ce domaine en médecine humaine », poursuit-il.

Des concepts novateurs

CAP Douleur, un réseau national de vétérinaires formés à la prise en charge de la douleur et Advetia se sont associés à l’été 2018 pour créer la première unité vétérinaire d’évaluation et de traitement de la douleur (UVETD)1. Elle assure les aspects techniques de la consultation, mais aussi des formations professionnelles et des travaux de recherche clinique.

1 Voir La Semaine Vétérinaire n° 1770 du 29/6/2018, pages 20 et 21.

POINTS FORTS


•  Des locaux spacieux et adaptés à l’évolution des services.

•  Une équipe pluridisciplinaire de spécialistes.

•  Un emplacement sur de grands axes : routes et tramway.

•  Un grand parking.

•  Un équipement de pointe (IRM haut champ, scanner, éléctrochimiothérapie).

•Un service 24 h/24.

POINTS FAIBLES


•Une localisation excentrée, en périphérie de Paris.

•Une tarification en adéquation avec la qualité de service, qui n’est pas accessible à tous les budgets.

CARACTÉRISTIQUES


•  Création : en 2007 avec 4 associés, puis fondation du CHV Advetia en 2018 avec 7 associés, tous spécialistes.

•  Statut juridique : transformation de la société civile professionnelle (SCP) en société par actions simplifiée (SAS) en 2017.

•  Effectif : 7 associés, 4 vétérinaires spécialistes non associés, 2 praticiens ayant fini leur résidence de collège et 3 résidents de collèges européens, 7 à 8 urgentistes, 26 auxiliaires spécialisés vétérinaires (ASV), 5 personnes assurant l’accueil physique et téléphonique (non ASV).

•  Surface : 2 000 m2 sur quatre niveaux.