Le Cese émet son avis sur les innovations de demain - La Semaine Vétérinaire n° 1792 du 06/01/2019
La Semaine Vétérinaire n° 1792 du 06/01/2019

AGRICULTURE

PRATIQUE MIXTE

L'ACTU

Auteur(s) : CLOTHILDE BARDE 

Le 8 janvier, les deux rapporteuses des travaux du Conseil économique social et environnemental (Cese) ont présenté différentes préconisations sur les innovations à développer en agriculture.

L’innovation agricole doit permettre une transition vers l’agriculture biologique », telle est la recommandation qui sert de fil rouge au dernier rapport sur le sujet1, remis par Betty Hervé et Anne-Claire Vidal, rapporteuses du Conseil économique, social et environnemental (Cese). En effet, le monde agricole, qui a beaucoup évolué depuis le milieu du xxe siècle, notamment grâce aux progrès scientifiques et techniques, est aujourd’hui confronté à de nouveaux défis (environnementaux, climatiques, économiques et sociaux).

De nouveaux systèmes de production encouragés

Face à l’ampleur et à la complexité de ces défis, de nouveaux systèmes de production durables peuvent être envisagés. Selon Dominique Dron, ingénieure générale des Mines et membre du Cese, interrogé à ce sujet, « l’objectif de la recherche et de l’innovation en agriculture est d’aider les autres systèmes à prendre ce virage avec succès ». Comme l’indique le rapport, les innovations à venir devraient ainsi permettre de garantir la transition, puis la généralisation de modes de production résilients et durables, tels que l’agriculture biologique et l’agroécologie. Cependant, il ajoute que « des changements notables ne peuvent intervenir que si un nombre suffisant d’acteurs y adhèrent et les portent ». Avant de développer de nouveaux travaux de recherche en agriculture, les rapporteurs préconisent donc que l’on interroge les principaux acteurs concernés sur leurs attentes, mais aussi sur l’acceptabilité des mesures proposées.

Des moyens renforcés

Par ailleurs, « pour pérenniser la recherche fondamentale, mais aussi soutenir les démarches institutionnelles, associatives et coopératives innovantes, les moyens financiers doivent être renforcés et leur organisation doit être rendue plus efficiente ». Le rapport insiste ainsi sur l’importance d’encourager la coordination des travaux à mener et la mutualisation des différents champs de compétences. De plus, pour les valoriser et mieux les diffuser, « toutes les innovations récentes visant à la durabilité de l’agriculture, des exploitations et des emplois devront être davantage intégrées dans les programmes de formation initiale et continue ». Enfin, selon les experts, il est essentiel qu’à terme « les risques induits par les nouveaux outils soient évalués et limités », notamment en ce qui concerne la garantie de sécurité des données agricoles.

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