NUMÉRIQUE
ÉCO GESTION
Auteur(s) : MARINE NEVEUX
Les technologies de l’information ouvrent la voie à la télémédecine vétérinaire. Des enjeux et des interrogations émergent aussi.
L’Académie vétérinaire de France (AVF) a mené une étude et produit un avis sur l’application ou la transposition en médecine vétérinaire de tout ce qui rentre en humaine sous le vocable de télémédecine (avis du 9 novembre 2017). Comme le détaille notre confrère Francis Desbrosse1, la télémédecine en santé humaine comporte cinq axes : la téléconsultation et le téléconseil (la consultation de l’animal est requise), la téléexpertise, la télésurveillance médicale, la téléassistance médicale et la régulation médicale (qui existe en canine) (encadré).
Les pratiques sont encadrées par un contrat de soins préexistant. Si la télémédecine suscite encore de nombreuses interrogations, elle offre de multiples opportunités : l’accès aux spécialistes, le maillage rural, la diminution des déplacements, l’innovation technologique, la gestion dématérialisée des dossiers, la permanence de soins et le suivi, la disponibilité (Smartphone), l’obtention du consentement éclairé.
Des risques suscitent aussi des craintes, comme la confusion entre la faisabilité et l’amélioration de la qualité des soins, le manque de confidentialité, la dérive commerciale, la déshumanisation, les abus de sollicitation, le manque de rentabilité, la confusion entre les différents actes de télémédecine, l’incertitude juridique.
«
Tout comme pour le transpondeur avec l’identification du cheval, la synchronisation des données a un intérêt pour parfaire le dossier d’un cheval et l’imagerie
», cite, en exemple, Francis Desbrosse. «
L’ordonnance dématérialisée présente l’intérêt d’être transmise instantanément
». Les objets connectés : «
Le risque est que cela devienne systématiquement des objets médicaux
». Ce qui est important, c’est la qualité des informations que l’on va donner, conclut notre confrère. «
Les vétérinaires sont à la base des informations, il ne faut pas que l’on perde cela, il faut garder l’accès aux informations
».
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1 Lors de la conférence « Responsabilité civile professionnelle (RCP) et télémédecine vétérinaire », présentée par Francis Desbrosse, au congrès annuel de l’Association vétérinaire équine française (Avef), en novembre 2018.
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