ÉLEVAGE
PRATIQUE MIXTE
L'ACTU
Auteur(s) : LORENZA RICHARD
Auto-care® épargne aux éleveurs une vaccination contraignante et s’inscrit dans le cadre du développement d’un élevage tout connecté. Mis au point par l’entreprise Asserva, ce système de vaccination automatique des porcs est en lien direct avec l’identification individuelle de l’animal par puce RFID (Radio Frequency Identification). La machine se place au sol. Les porcs sont guidés un à un vers un tapis roulant en “V” dans lequel ils glissent et par lequel ils sont portés sans toucher le sol. Une détection laser permet au tapis de s’arrêter quand le porc arrive près du bras articulé qui porte l’appareil de vaccination, et de placer ce dernier à l’endroit où le vaccin doit être inoculé (qui diffère selon la technique d’injection, par aiguille ou intradermique). Quand le bras se relève, le déroulement du tapis est réenclenché et l’animal est amené vers la sortie. Le système nécessite la présence d’une seule personne, pour orienter les porcs vers la machine et changer le flacon de vaccin lorsque l’alarme se déclenche, signalant ce besoin.
La technique testée actuellement est la vaccination intradermique sans aiguille1, mais cela peut évoluer. Les premières études réalisées en 2018 ont montré que la machine permettrait de traiter environ 360 porcs par heure, à la vitesse de 10 secondes par vaccination. De plus, elle est actuellement réglable en largeur pour des porcelets de 5 à 7 kg en maternité, jusqu’à 30 à 35 kg en fin de sevrage. De plus, un second essai a commencé début janvier pour contrôler la qualité d’inoculation des vaccins et tenter d’introduire un pesage électronique. Il serait ainsi possible de peser et de vacciner l’animal automatiquement, avec un enregistrement direct des données dans son fichier et un calcul de gain moyen quotidien instantané. La phase définitive d’étude, qui portera sur l’ergonomie du matériel en vue de sa commercialisation, sera lancée dans le courant de l’année 2019.
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1 Appareil Idal® de MSD Santé animale.
L’ÉLEVAGE CONNECTÉ, DES CONSÉQUENCES POUR LE VÉTÉRINAIRE