ÉCOLE
ACTU
Auteur(s) : PIERRE DUFOUR
Le 24 janvier, Christophe Degueurce, directeur de l’ENVA, a présenté ses vœux dédiés à la réussite des activités de l’établissement, grâce notamment au développement de ses installations.
L’École nationale vétérinaire d’Alfort (ENVA) poursuit une restructuration fondée sur la réduction du nombre de bâtiments au profit d’équipements performants. L’enjeu de cette restructuration sur un site protégé au titre des monuments historiques est de « conjuguer l’ancien et le moderne », a précisé Christophe Degueurce, directeur de l’ENVA, lors de la présentation de ses vœux le 24 janvier. En 2019, trois bâtiments devraient être livrés. Le bâtiment Bouley, l’ancienne halle des cliniques, emblématique de l’école, accueillera tous les cliniciens et personnels œuvrant dans le domaine de la clinique des animaux de compagnie et des équidés. Le bâtiment Edmond-Nocard, comprenant un bel ensemble patrimonial, sera dédié à la clinique des animaux de ferme, avec des animaleries pour accueillir des animaux d’élevage amenés à retourner dans les exploitations. Il abritera également une clinique moderne réservée à la faune sauvage autochtone, qui permettra de développer une offre d’enseignement pour les étudiants. Les soins auront lieu dans ces nouveaux locaux, tandis que la réhabilitation des animaux aura lieu sur des terrains alloués par le conseil départemental du Val-de-Marne. Le troisième bâtiment, nommé Chauveau, sera consacré à la recherche par et pour les animaux, dans le but de faire progresser la connaissance et les traitements de maladies communes à l’homme et aux animaux. Du côté du pôle normand, l’année 2019 devrait être marquée par l’ouverture de Kinesia, une piscine pour chevaux d’un nouveau genre qui permettra de mener des recherches en matière de thérapeutique par la physiothérapie. « Toutes ces mises en service impliquent une réorganisation de l’ENVA, de ses équipes, de son organigramme, avec un système fonctionnant plus par pôles géographiques que par thèmes transversaux », a souligné Christophe Degueurce.
Au terme d’une longue réflexion qui a mobilisé la communauté de l’ENVA, il a été décidé que le site de Champignelles, centre d’application en productions animales, fermera ses portes en 2020. Le directeur considère que ce destin est un « échec collectif à responsabilité partagée » et qu’il doit « nourrir l’ambition d’affronter les mutations plutôt que de les subir ». Des actions devront être menées par les unités d’enseignement en production animale et en santé publique pour maintenir leur enseignement.
Le directeur a fait également état du « rapprochement des écoles, avec une convention de collaboration qui définit les actions communes, et la nomination d’un directeur en charge de ce projet ». L’ambition de ce mouvement est la mise en commun de larges pans de leurs activités. L’ENVA a d’ores et déjà la charge d’animer la refonte du système informatique de gestion des cliniques commun aux quatre écoles.
Il a ensuite évoqué l’hypothèse de l’arrivée de nouveaux partenaires sur le site de Maisons-Alfort. Après l’Office national des forêts, ce sont d’autres opérateurs du monde agricole qui pourraient rejoindre le site, le transformant en un campus majeur du domaine, aux portes de Paris.
«
Toutes ces questions ne sont pas simples, et je tiens particulièrement à remercier les élèves et les personnels qui font vivre cette école, toujours dynamiques et à la recherche de solutions
», a conclu Christophe Degueurce.
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