Conseiller un apiculteur pour sa conversion biologique - La Semaine Vétérinaire n° 1798 du 16/02/2019
La Semaine Vétérinaire n° 1798 du 16/02/2019

CONFÉRENCE

PRATIQUE MIXTE

Formation

Auteur(s) : TANIT HALFON  

Lors des dernières journées vétérinaires apicoles, notre confrère Joseph Létondal a présenté les étapes de l’élaboration d’un plan de conversion “bio” réalisé pour un apiculteur professionnel.

Celui-ci possède 300 colonies en production de type Buckfast, qui produisent entre 9 et 15 tonnes de miel par an, dont 6 tonnes sont vendues au détail. Il est autonome en reines et en cire d’opercules. Ses ruchers sont essentiellement sédentaires et proches de la ferme, mais une sélection de 100 ruches transhume sur le sapin en fin de saison. L’apiculteur fournit aux colonies 5 tonnes de sirop, en complément des réserves en fin d’été, et accessoirement pour démarrer les essaims. Très peu de pertes hivernales sont observées. D’un excellent niveau zootechnique, l’apiculteur effectue un suivi sanitaire correct, et maîtrise l’infestation par le parasite Varroavia un traitement systématique à base d’amitraz AMM en fin d’été. Les objectifs pour cet apiculteur proche de la retraite et exempt de dettes sont de diminuer ses effectifs, de baisser sa production de miel et de développer les ventes d’essaims (pénibilité physique réduite), et d’acquérir une appellation ou un label pour une meilleure valorisation de ses productions.

L’accompagnement vétérinaire a consisté à réaliser un audit, grâce auquel un plan de conversion a pu être établi. Pour ce faire, une connaissance fine de la réglementation en vigueur est apparue comme un préalable indispensable.

Joseph Létondal Vétérinaire à Port-sur-Saône (Haute-Saône). Article rédigé d’après une présentation faite lors des journées vétérinaires apicoles à Oniris, les 11 et 12 octobre 2018.