PPA : les opérations de lutte se poursuivent - La Semaine Vétérinaire n° 1798 du 16/02/2019
La Semaine Vétérinaire n° 1798 du 16/02/2019

ÉPIDÉMIOSURVEILLANCE

PRATIQUE MIXTE

L'ACTU

Auteur(s) : TANIT HALFON 

La pose de la clôture autour de la zone blanche du département de la Meuse est terminée. 200 sangliers ont déjà été abattus pour faire face à la peste porcine africaine.

La découverte de deux cas de peste porcine africaine (PPA) sur des sangliers en dehors de la zone tampon belge, à seulement 1 km de la frontière française, avait poussé les autorités sanitaires françaises à définir une « zone blanche à très haut risque », le long de la frontière belge dans les départements des Ardennes et de la Meuse. L’idée : la délimiter par une clôture à environ 6 km de la frontière et y abattre tous les sangliers. Et la mise en œuvre de ces mesures avance. Au 11 février, toute la clôture délimitant la zone blanche dans le département de la Meuse, considéré comme le plus à risque, était posée. Il reste encore à installer environ 20 km de clôtures autour de la zone blanche dans les Ardennes. De plus, 193 sangliers ont déjà été abattus, à raison de 71 dans la zone de la Meuse et 122 dans celle des Ardennes. Selon le ministère, entre 100 et 250 animaux seraient encore présents. Du côté du réseau Sagir (réseau de surveillance épidémiologique de la faune sauvage), au 14 février, sur 186 prélèvements analysables issus de cadavres de sangliers trouvés sur le territoire, aucun n’est revenu positif pour la PPA1.

Une intensification de la lutte

Le ministère a également annoncé vouloir prolonger la clôture dans la Meurthe-et-Moselle, afin de « prévenir une éventuelle évolution défavorable de la situation sanitaire ». Il est aussi prévu que les agents mobilisés pour la chasse, dont les forces armées, étendent « leur périmètre d’action en périphérie de la zone blanche. » De plus, un programme de dépistage virologique des sangliers abattus va compléter ces mesures, avec un dépistage prévu sur 20 % des animaux abattus qui sera mis en place dans l’ensemble du périmètre d’intervention. Jusqu’à présent, seuls les sangliers trouvés morts étaient soumis à une analyse de laboratoire. Enfin, plus récemment, un nouvel arrêté2, en date du 26 février, a rendu obligatoire l’application de toutes les mesures de biosécurité définies par l’arrêté du 16 octobre « lorsque l’exploitation est placée en zone réglementée vis-à-vis d’un danger sanitaire ». Ce dernier avait défini un plan minimal de biosécurité pour tous les élevages du territoire, un délai d’application étant accordé pour certaines mesures. « Les mesures entrant en vigueur en 2020 et 2021 sont celles nécessitant un temps particulier (de formation, 12 mois prévus) ou des investissements dédiés (quais de chargement/déchargement, aires d’équarrissage, clôtures) », nous avait alors expliqué la direction générale de l’alimentation.

1 bit.ly/2NxwpMO.

2 bit.ly/2XrlI2V.