« Je donne des clés pour s’épanouir dans notre métier »

Les premières étapes de la vie professionnelle décrites ici, je les ai en effet vécues récemment, puisque je suis sortie d’Oniris en 2016. Mais, étant curieuse de tout, j’ai déjà bien “roulé ma bosse”, avec une pratique en parc animalier, dans des réserves de faune sauvage en Afrique du Sud, six mois d’échange au centre hospitalier universitaire vétérinaire de Saint-Hyacinthe (Canada) et un parcours de praticienne mixte dans plusieurs cliniques françaises. J’espère que cette ouverture d’esprit m’aide à me poser les bonnes questions… Je démarre en tout cas cet ouvrage par des renseignements forcément utiles pour tout jeune vétérinaire qui débute : qu’est-ce que la soutenance de thèse, l’enregistrement du diplôme, l’inscription à l’Ordre ?, etc. J’indique également à quoi correspondent les diplômes post-école et comment faire ses premiers pas dans le monde du travail.

Une fois au boulot, comment agir au mieux ?

L’ouvrage devient très pratique, avec des idées sur la façon de s’habiller, quelles chaussures porter, où acheter les articles en question… Car, ne serait-ce que trouver de bonnes bottes de travail pour une femme, c’est parfois compliqué. J’indique aussi comment fabriquer soi-même ses propres meubles pour organiser au mieux sa voiture de travail…

Puis viennent les conseils en matière de gestion du stress, que répondre avec humour aux poncifs (« Eh oui, il y a encore des éleveurs qui s’étonnent de voir débarquer une femme en rurale ! ») et que dire à son client pour qu’il se fasse moins de soucis en cours d’intervention. De fait, il ne faut jamais oublier que l’on est en train de soigner l’animal de quelqu’un. Certes, il y a un diagnostic médical à établir, mais il faut aussi savoir ce que le propriétaire veut, faire des efforts pour comprendre parfois ce qui le bloque. D’autres chapitres traitent des suivis après consultations (notamment en cas de maladie chronique d’un animal) et des situations d’euthanasie. Enfin, j’évoque également comment gérer au mieux les relations avec les ASV, ses collègues ou les autres vétérinaires en référé.

Que reste-t-il d’autre à ne pas négliger ?

Une fois bien dans son emploi, il faut encore prendre garde aux risques physiques (coups, morsures, etc.). J’avais un maître de stage aux États-Unis qui me répétait toujours : « Règle numéro 1, prendre soin de ne pas se blesser. Règle numéro 2 : ne jamais oublier la règle numéro 1 ! » L’ouvrage traite donc, pour les salariés comme pour les libéraux, des accidents, des maladies, des arrêts de travail, des congés maternité, du chômage. Une partie est aussi consacrée aux changements de poste, ainsi qu’aux possibilités de reconversion. Je renvoie notamment à des liens qui présentent des témoignages en la matière sur Internet. Enfin, je traite des différents modèles d’installation en libéral (création, association, etc.). Et je termine par les départs à la retraite. En fait, j’ai essayé de répondre à toutes ces thématiques après avoir lu quantité d’interrogations que se posent à ces sujets des vétérinaires de tout âge sur des forums. J’espère contribuer ainsi à les aider à trouver des réponses adaptées à leurs questions.

Propos recueillis par Chantal Béraud