PROFESSION
PRATIQUE MIXTE
L'ACTU
Auteur(s) : TANIT HALFON
La Société nationale des groupements techniques vétérinaires s’est réunie le 4 avril pour présenter son rapport d’activité, marqué notamment par un retour à l’équilibre financier.
Après quelques années difficiles, nous sommes de nouveau excédentaires de 77 391 € , grâce à notre bonne activité de formation, au maintien du nombre de nos adhérents, et à une meilleure gestion de nos finances ». L’annonce, faite par Jean-François Labbé, trésorier de la Société nationale des groupements techniques vétérinaires (SNGTV), lors de son assemblée générale qui s’est tenue le 4 avril à Paris, est une bonne nouvelle. Car de cet équilibre financier découle directement le partenariat avec la Direction générale de l’alimentation, comme l’a sous-entendu Patrick Dehaumont, son directeur général, qui représentait le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, Didier Guillaume. « Il faut que l’on sécurise le modèle économique pour avoir un système robuste sur la durée », a-t-il expliqué. « Les conventions avec les commissions nationales de la SNGTV ne sont pas remises en cause 1 . Nous souhaitons aussi mieux nous appuyer sur les OVVT 2 pour y déléguer des missions de service public, ce que nous n’avions pas fait jusqu’à présent », a-t-il précisé. Bilan positif donc pour la SNGTV, qui conforte sa place dans les politiques sanitaires françaises.
Bilan positif aussi pour la Commission porcine, qui s’est fortement mobilisée face à l’arrivée de la peste porcine africaine (PPA) en Belgique. Comme l’a expliqué Philippe Le Coz, président de la commission porcine, les experts de la filière au sein de la SNGTV sont intervenus pour relire les arrêtés avant publication, ont participé chaque semaine aux cellules de crise nationale, et ont élaboré trois formations : une téléformation générale sur la maladie, une formation sur la réalisation des prélèvements sanguins et une, en partenariat avec l’Ifip, Institut du porc, sur la biosécurité. Cette dernière a déjà été suivie et validée par plus de 300 vétérinaires et techniciens, qui devront à leur tour former plusieurs milliers d’éleveurs en moins d’un an. En outre, au niveau régional, un énorme travail a été effectué par l’OVVT du Grand-Est : sensibilisation des vétérinaires sanitaires, organisation de visites de biosécurité dans les zones réglementées et de formations, participation à la cellule de crise régionale. « Cela a montré l’importance du couple animateur-référent », soit, pour le Grand-Est, respectivement Clotilde Laffineur et Alain Mayer. Au final, pour lui, cette crise montre que le réseau des GTV et l’activité OVVT fonctionnent bien : « Je ne vois pas comment il est possible de maîtriser une crise sanitaire sans un échelon régional. » En outre, elle aura permis d’identifier les besoins en matière de complémentarité entre l’État, les vétérinaires et les organisations sanitaires des éleveurs.
L’année 2018 a été riche et notamment marquée par le renforcement de la mission historique de la SNGTV, à savoir la formation. Ainsi, Gérard Bosquet, secrétaire général de la SNGTV, a rappelé la création d’un comité de formation constitué de six personnes qui se réunissent trois fois par an. De plus, la SNGTV est désormais référencée Datadock. «
Nous avons réalisé une bonne activité de formation pour 2018
: 1
417 vétérinaires ont suivi 144
sessions élaborées par l’ENSV
3
et la SNGTV
», a-t-il précisé. En outre, le bulletin des GTV a fait peau neuve, dans une version remaniée, et un nouveau site internet verra prochainement le jour. Parmi les autres réalisations, Vetélevage continue son évolution, avec la création d’une nouvelle interface serveur, l’ajout d’une fonctionnalité de gestion électronique des documents et la possibilité de saisir des événements sanitaires via SMS. Finalisée en 2018 et lancée début 2019, l’application VetoApp permet, quant à elle, de diffuser des informations, en particulier aux vétérinaires sanitaires, à savoir les actualités sanitaires, les informations réglementaires locales et nationales ou encore le planning des sessions de formation continue. Enfin, la SNGTV a travaillé sur plusieurs dossiers techniques, notamment sur le Guide de bonnes pratiques du médicament vétérinaire, le bien-être animal, la conception d’un référentiel par la commission parasitologie dans le cadre du plan national d’action pâturage extensif en milieu humide, ou encore la feuille de route Réseaux de vétérinaires en territoires ruraux et en productions animales.
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1 En 2016, le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, a annoncé l’octroi de financement, par voie de convention, pour disposer d’un permanent dans chaque OVVT, en charge d’animer le réseau régional de vétérinaires sanitaires. Cette convention est valable du 1er janvier 2017 au 31 décembre 2019. Voir la note de service DGAL/SDSPA/2016-770 du 29/9/2016.
2 Organisations vétérinaires à vocation technique (bit.ly/2U6MYkl).
3 École nationale des services vétérinaires.
LA SNGTV EN CHIFFRES
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