ÉTAT CRITIQUE - La Semaine Vétérinaire n° 1804 du 30/03/2019
La Semaine Vétérinaire n° 1804 du 30/03/2019

LIVRE

DITES-NOUS TOUT

Auteur(s) : MICHEL BERTROU 

Leader de la vidéo à la demande avec 140 millions d’abonnés sur la planète (5 millions en France), Netflix bouleverse la diffusion et la consommation des films dont il est devenu, en 2018, le premier producteur au monde. Cette année, 90 nouvelles productions originales, la plupart haut de gamme, seront proposées sur la plateforme. La série documentaire Notre planète en fait partie. Diffusée depuis le 5 avril, cette fresque grandiose a nécessité une équipe de 600 personnes et 3 500 jours de tournage dans 50 pays. Elle est le fruit ambitieux de la première collaboration entre la firme californienne, le Fonds mondial pour la nature (WWF) et les créateurs de Planète Terre (2006), une série pour la BBC qui a fait date et dont ce nouvel opus qui en reprend l’approche par grands écosystèmes est le prolongement. Si les images, toujours époustouflantes, émerveilleront comme il se doit, la nouveauté ici est de davantage interpeller le spectateur sur l’empreinte dévastatrice et indélébile que l’homme laisse désormais sur tous les milieux naturels. Sensibilisation à une échelle mondiale inédite, cet état des lieux de la nature à l’Anthropocène – dramatique mais pas désespéré, il donne des pistes pour réagir tant que cela est possible – inspire cette synthèse autonome chez Dunod. Superbement illustré, le livre, écrit par les réalisateurs de la série avec l’aide d’un journaliste scientifique, a l’intérêt d’étayer leurs arguments avec une épaisseur documentaire que seul permet l’écrit.

Notre planète d’Alastair Fothergill, Keith Scholey, avec Fred Pearce, traduit de l’anglais par Charles Frankel, éditions Dunod, 320 pages, 22,3 x 28,5 cm, 35 €.

Our planet d’Alastair Fothergill, Keith Scholey, série documentaire en huit parties, commentaire (VO) de Sir David Attenborough, actuellement sur Netflix, ourplanet.com.