Les livres de W. Bruce Cameron, champion du roman canin, sont régulièrement adaptés au cinéma. Moins originale que Mes Vies de chiens
1 (adapté à l’écran en 2017 et dont la suite, A Dog’s journey, sortira en juin), cette transposition du roman éponyme devrait pourtant séduire les amoureux des chiens de tous âges. Séparée précocement de sa mère dans la maison abandonnée où elle cohabitait avec des chats, Bella, encore chiot, est recueillie par un jeune homme du voisinage. Elle grandit à ses côtés, irradiant son nouveau foyer de joie insouciante, avant d’être capturée par la fourrière locale – la ville de Denver, aux États-Unis, interdit la circulation des chiens catégorisés “pitbulls”, arbitrairement parfois. Son maître la récupère et la place provisoirement à 400 miles de là. Mais la chienne s’évade et se lance dans un long périple pour retrouver son protecteur. Il durera deux ans. Elle apprendra à subsister (sans chasser), fera plusieurs rencontres, certaines bienveillantes (un bébé puma orphelin qu’elle adoptera, un couple gay et un sans-abri qui l’adopteront), d’autres redoutables (des loups affamés)… Bien réalisé mais prévisible, le film rappelle tous les road
movies animaliers qui l’ont précédé, dont L’Incroyable randonnée (1963) et L’Incroyable voyage (1993). Les clichés récurrents, la voix intérieure redondante de la chienne, des synthèses d’images trop visibles en sont les faiblesses, Shelby, l’interprète de Bella, son plus bel atout. La sobriété du jeu de l’animal devrait inspirer bien des comédiens.
•
1 Voir La Semaine Vétérinaire n° 1716 du 21/4/2017, page 63.
L’Incroyable aventure de Bella de Charles Martin Smith, avec Ashley Judd, Jonah Hauer-King, Alexandra Shipp, états-Unis, 1 h 36, sortie le 10 avril.