L’AAE-ENVL souhaite se moderniser et fédérer un réseau de confrères - La Semaine Vétérinaire n° 1804 du 30/03/2019
La Semaine Vétérinaire n° 1804 du 30/03/2019

ÉCOLES

ACTU

Auteur(s) : LORENZA RICHARD  

L’Association des anciens élèves et amis de l’École nationale vétérinaire de Lyon (AAE-ENVL) souhaite fédérer les jeunes confrères, mais pour mener ses projets à bien, elle a besoin de soutien financier. Entretien avec son président, Jean-Claude Brochard.

Quels sont les statuts de l’association ?

Jean-Claude Brochard : Le premier but de l’association, créée en 1960, est le développement de relations confraternelles entre les générations de vétérinaires issus de l’École nationale vétérinaire de Lyon/VetAgro Sup, et de solidarité et d’entraide, par l’apport d’une aide matérielle et morale aux confrères qui rencontrent des difficultés. Nous diffusons également les offres d’emploi qui nous sont communiquées afin de faciliter l’embauche.

Nous œuvrons pour la promotion de la profession et pour VetAgro Sup, qui est le seul établissement français ayant obtenu l’accréditation américaine par l’American Veterinary Medical Association (AVMA). Les anciens élèves étant très appréciés dans les universités américaines, nous avons un rôle à jouer pour le maintien de cet agrément.

Enfin, nous apportons une aide financière aux étudiants, en soutenant leurs activités culturelles et sportives, et en octroyant des bourses de stages d’étude à l’étranger. Les candidats peuvent déposer un dossier expliquant leur projet et nous délibérons en conseil d’administration. En 2018, trois bourses ont été attribuées, pour deux projets en Afrique du Sud et un aux États-Unis.

Quelles sont les principales activités organisées ?

J.-C. B. : Parmi nos activités, nous décernons tous les ans un prix de thèse pour un travail qui traite de sujets sociétaux ou historiques. Cette année, il est revenu à Diane Pendariès-Issaurat pour « Les compétences non techniques dans la profession vétérinaire : état des lieux de la formation dans les écoles et enquête auprès des vétérinaires praticiens ». Nous remettons chaque année une médaille jubilaire aux confrères, honorant ainsi leur vie professionnelle. En 2018, il s’agissait des anciens de la promotion 1968.

Nous aidons aussi le financement de certains projets. Nous avons participé à l’achat d’une vitrine pour protéger le cheval créé par le Dr Louis Auzoux au xixe siècle, qui était destiné à enseigner l’anatomie, actuellement conservé dans le musée de VetAgro Sup.

Tous les ans, nous coorganisons, avec le musée de Sciences biologiques Dr Mérieux de Marcy-l’Étoile, une soirée thématique entre vétérinaires et médecins qui partagent leurs pratiques et expériences sur un sujet. En 2018, elle a rassemblé avec succès 300 personnes pour discuter des cancers d’origine infectieuse. La prochaine soirée aura lieu en octobre 2019 et portera sur les épidémies et épizooties.

Comment financez-vous ces projets ?

J.-C. B. : Notre problème est justement le manque de moyens. Nous sommes financés par les adhérents, mais au fil des années, les anciens disparaissent, les jeunes et les actifs ne semblent plus intéressés et les sponsors se font rares.

Nous souhaiterions fédérer les étudiants et les confrères de façon à former des réseaux à l’instar des autres grandes écoles (École des hautes études commerciales, écoles d’ingénieurs agronomes, etc.). Pour cela, nous devons motiver les jeunes générations à s’inscrire à notre association. À nous de trouver des services pour les attirer et les impliquer dans la vie associative. En effet, la profession évolue, mais les problèmes financiers restent les mêmes.

Ainsi, la mise en place d’un mentorat entre vétérinaires en exercice et étudiants est à l’étude, pour que chaque jeune qui a besoin d’informations puisse les demander à un référent.

Nous avons également créé une page Facebook.

Les écoles vétérinaires ont changé, et certaines, dont celle de Lyon, sont associées à une école agronomique. Notre association, tout en restant attachée à son cursus spécifique de vétérinaire, doit réfléchir à la meilleure manière de concilier tradition avec évolution structurelle.