PROTECTION ANIMALE
PRATIQUE MIXTE
L'ACTU
Auteur(s) : MARINE NEVEUX
Notre confrère Richard Corde, président de la Ligue française pour la protection du cheval, a tenu l’assemblée générale de l’association le 11 avril dans les locaux de la FNSEA, alors que la présidente de la Fédération nationale du cheval, Marianne Dutoit, l’accueillait pour la deuxième année consécutive.
L’année 2018 a encore été une année active sur le plan des actions politiques et de traitement des alertes », a expliqué Richard Corde, président de la LFPC. Les thématiques liées à la bientraitance des équidés sont nombreuses, comme l’illustre le sujet de l’endurance. La plainte déposée en avril 2015 avec l’Association vétérinaire équine française (Avef) est instruite par le parquet de Compiègne (Oise) ; la LFPC a été convoquée par le juge en janvier. « Il convient de remodeler l’endurance, de développer l’éducation dans cette discipline, car certains jeunes sont de plus en plus tentés par des pratiques non respectueuses du cheval et de la discipline », constate notre consœur Christine Filliat, nouvelle administratrice de l’association.
« Nous avons également participé au colloque du bien-être du cheval de sport organisé cette année par l’équipe du CSI Eiffel en juillet, sur le site du concours. Les débats furent vifs et animés mais sans animosité », détaille Richard Corde. La Fédération nationale du cheval a fait du bien-être du cheval son nouveau cheval de bataille. Un guide, à l’usage des professionnels, doit être édité très prochainement.
Sur le plan national, la Ligue poursuit sa participation aux débats, en particulier au Cnopsav et à la DGAL. Bertrand Neveux, trésorier de la LFPC, a participé à de nombreuses réunions. « La visite sanitaire des équidés est aujourd’hui portée au seuil de détention de trois équidés, nous souhaiterions qu’elle soit réalisée dès le premier équidé. » Le sujet du permis de détention d’équidé est aussi en réflexion. « Il pourrait nécessiter une formation, explique Bertrand Neveux. Seraient alors à définir : les équivalences, le contenu autour des devoirs administratifs, de la biologie de l’animal, de sa manipulation, de son économie, etc. »
« Grâce à la motivation de M e Leguille-Balloy, présidente du groupe cheval à l’Assemblée nationale, nous avons participé à l’élaboration d’une proposition réglementaire d’inscrire la névrectomie dans le livret Sire, afin de faire respecter l’interdiction de compétition à ces chevaux. Nous espérons que notre démarche aboutira », développe Richard Corde. L’Académie vétérinaire a aussi été saisie par le Conseil national de l’Ordre des vétérinaires à la suite de cette question parlementaire. Elle vient de lancer une enquête sur cette problématique, comme l’a mentionné notre confrère Frank De Craene, vétérinaire sentinelle de la ligue pour la bientraitance des équidés.
La LFPC reste un acteur au cœur des débats, comme interlocuteur au sein des instances et sur le terrain pour participer à sauver les animaux maltraités.
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UN CONTEXTE ÉCONOMIQUE ET SOCIAL DIFFICILE