VACHES LAITIÈRES
PRATIQUE MIXTE
L'ACTU
Auteur(s) : CLOTHILDE BARDE
Avec le nouveau bolus Bovikalc® Dry, le laboratoire Boehringer Ingelheim souhaite se positionner comme un acteur incontournable pour la gestion du tarissement des vaches laitières.
L’étape du tarissement est la clé de voûte à privilégier pour un maintien de la bonne santé des animaux dans les élevages de vaches laitières », selon François Brard, chef de produit du laboratoire Boehringer Ingelheim. C’est pourquoi le laboratoire a complété sa gamme de gestion du tarissement avec Bovikalc® Dry, un nouveau bolus composé de trois sels anioniques (chlorure d’ammonium, de calcium et sulfate de calcium), qui a été présenté le 26 avril.
Comme l’a indiqué Stéphane Draval, responsable technique, plusieurs enquêtes1 ont permis de montrer que les conditions de tarissement ont un impact sur la future lactation des vaches laitières. Selon lui, la pratique courante consiste à donner aux vaches en prétarissement (gestantes) une ration de lactation de 15 kg de MS2 (Baca3 de 250 à 400 mEq/kg), puis le jour du tarissement, les vaches sont séparées dans un lot de vaches taries et elles connaissent le stress de la diète pendant 1 semaine, avec un apport exclusif de foin. Or, ce régime conduit à la production d’acides gras libres par déstockage des réserves graisseuses et donc à une réduction des défenses immunitaires des vaches, ainsi qu’à une augmentation des risques de cétose. En parallèle, la rétention laitière provoque un engorgement et une hausse de la pression à l’origine de douleurs mammaires, de difficultés au couchage, de mammites, qui altèrent les conditions de bien-être des animaux.
Cependant, tous les éleveurs ne semblent pas conscients de l’ampleur de ce phénomène car, comme l’a indiqué François Brard, d’après les résultats d’une enquête réalisée en décembre 2018 auprès d’éleveurs de 150 grandes exploitations laitières représentatives de l’élevage français4, 4 % d’entre eux estiment que leurs vaches perdent du lait en post-tarissement et seulement 13 % s’en préoccupent. De la pédagogie auprès des éleveurs sur les impacts économiques, en matière de santé et de bien-être animal sera donc nécessaire, selon lui. Plusieurs solutions sont pourtant déjà proposées pour mieux gérer cette période de transition. Ainsi, la fréquence de la traite peut être réduite progressivement pendant la semaine de prétarissement, avec, selon les recommandations, le passage à une traite quotidienne seulement pour les vaches produisant plus de 15 l de lait par jour. Selon cette enquête, quel que soit le niveau de production laitière des vaches, 27 % des éleveurs adoptent cette méthode actuellement. Par ailleurs, les apports nutritionnels en prétarissement sont diminués dans 71 % des élevages interrogés et 20 % d’entre eux rallongent la période de lactation. « Il semblerait donc, a ajouté François Brard, que les éleveurs soient prêts à consacrer du temps à une meilleure gestion de la période de tarissement pourvu qu’on leur présente les bénéfices immédiats et pour la lactation suivante. »
Pour apporter une autre solution aux éleveurs, le laboratoire propose ainsi le bolus Bovikalc® Dry, dont les résultats bénéfiques ont été confirmés sur le terrain5. Ce supplément nutritionnel (Baca - 2 329 mEq/bolus)6 permet, s’il est administré entre 8 et 12 heures avant la dernière traite, de réduire significativement la pression mammaire à 24, 48 et 72 heures après le traitement et d’augmenter considérablement le temps de couchage (amélioration du confort de l’animal) des bovins dans les 24 heures suivant l’administration (90 minutes supplémentaires). Stéphane Daval a précisé qu’il est intéressant d’opter pour cette nouvelle alternative chez les vaches à risque, c’est-à-dire ayant un niveau de production supérieur à 12-15 kg de lait par jour au tarissement (risque d’engorgement mammaire selon le National Mastitis Council
7) et ayant un historique de perte de lait et/ou des lésions du trayon. «
Le bolus de Bovikalc
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, administré en plus des recommandations en pré-tarissement et de la gamme de produits déjà proposée par le laboratoire (ubrostar, ubroseal, Bovikalc
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) sur ces animaux à risque, est donc une solution innovante pour améliorer la santé, le bien-être et la productivité des animaux », a conclu François Brard. Ce produit sera disponible d’ici un mois et un cycle de webconférence à destination des vétérinaires portant sur la gestion optimale et les risques du tarissement des vaches laitières est d’ores et déjà organisé par le laboratoire (Biconnect.fr).
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1 Van Dixhoorn I. D. E., de Mol R. M., van der Werf J. T. N. et coll. Indicators of resilience during the transition period in dairy cows : a case study. J. Dairy Sci. 2018;101(11):10271-10282.
Maynou G., Elcoso G., Bubeck J., Bach A. Effects of oral administration of acidogenic boluses at dry-off on performance and behavior of dairy cattle. J. Dairy Sci. 2018;101(12):11342-11353.
2 Matière sèche.
3 Bilan alimentaire cation-anion.
4 Enquête Agrinova, décembre 2018.
5 Journal of Dairy Science.
6 mEq : milliéquivalents.