Médiation animale - La Semaine Vétérinaire n° 1809 du 04/05/2019
La Semaine Vétérinaire n° 1809 du 04/05/2019

Edito

Auteur(s) : MARINE NEVEUX 

Les effets positifs de la relation homme-animal sont démontrés depuis plusieurs décennies : baisse de la tension artérielle au contact de l’animal, développement cognitif et affectif, etc. Mais aussi être “tout simplement” heureux et en bonne santé avec son animal ! Qu’est-ce que la médiation animale ? La récente séance solennelle de l’Académie vétérinaire de France y apporte des illustrations variées. Elle pose aussi la question de la preuve scientifique des bénéfices. La condition animale et le rapport avec l’homme offrent des échanges réciproques et des collaborations mutuelles. « Optimiser les pratiques veut dire que l’on a besoin de développer les études, on manque d’informations sur les qualités de la personne qui devrait intervenir, le type de troubles, etc. », explique Martine Hausberger (CNRS).

La médiation animale est fondée sur la réciprocité de l’attachement de l’un pour l’autre, l’envie de la rencontre, l’adaptation du comportement de l’un aux besoins de l’autre. Cet attachement permet un développement social, affectif, cognitif, physique, émotionnel. La relation est tripartite : le patient, l’animal, le thérapeute. Il convient d’être à l’écoute de l’animal et du patient.

Les bénéfices de la médiation animale sont divers : pour la santé physique, émotionnelle, l’apaisement du malade ; l’animal peut permettre de retarder la médicalisation, améliorer le bien-être des personnes âgées, etc.

« La transdisciplinarité est impérative, alliée à un grand respect du travail de chacun », souligne Isabelle Fromantin (Institut Curie). Les vétérinaires ont toute leur place pour apporter une information qui valorise une relation harmonieuse entre l’homme et l’animal : rôle éducatif des professionnels de santé (conseils sanitaires, de comportement, aident à reconnaître les signes de stress de l’animal, à observer les signes d’alerte précurseurs, etc.), ainsi que pour redéfinir la place de l’animal auprès de la famille et des collectivités, pour évaluer l’approche sanitaire de l’animal en milieu hospitalier, face aux zoonoses, etc. ●

Lire pages 36 à 41 de ce numéro.