CONSEIL TÉLÉPHONIQUE
ACTU
Auteur(s) : CHANTAL BÉRAUD
La société vétérinaire de conseil par téléphone IllicoVeto vient de faire les frais d’un imbroglio médiatique, qui donnera lieu, courant juillet, à une réunion d’information avec l’Ordre.
IllicoVeto dans le collimateur du Conseil de l’Ordre des vétérinaires », titrait en juin dernier le quotidien régional L’Union. Et le site économique de Capital.fr de renchérir avec le titre suivant : « L’Ordre des vétérinaires s’attaque à IllicoVeto ». Vraie information ou “fake news” ? En fait, ce n’est ni tout à fait vrai, ni tout à fait faux ! Cette plateforme de conseil vétérinaire par téléphone doit bien faire l’objet, courant juillet, d’une réunion d’information auprès des conseillers nationaux de l’Ordre. Mais aucune plainte n’a été déposée contre elle auprès de l’Ordre.
Alors, que s’est-il donc passé ? « Il n’y a pas d’affaire IllicoVeto, confirme Jean-François Rubin, président du conseil régional de l’Ordre du Grand-Est. En fait, j’ai été interviewé par téléphone pour un article dans la rubrique locale de Charleville-Mézières, qui est paru sous ce titre aguicheur. Et l’autre média, Capital.fr, a repris l’accroche, sans me contacter, en enfonçant encore un peu plus le clou. » L’article ajoutait même que certains vétérinaires accusaient IllicoVeto d’exercice illégal de leur métier…
Jean-François Rubin recentre aujourd’hui le débat en cours : «
Je vais participer, avec d’autres conseillers nationaux de l’Ordre, à une réunion d’information courant juillet, où est convié l’un des associés de la start-up, Pierre Deparpe. Nous voulons simplement savoir comment fonctionne cette société, qui sont les vétérinaires qui répondent au téléphone, s’ils sont tous inscrits à l’Ordre, ce genre de choses. Nous n’avons pas d’avis à avoir sur cette société, nous entendons juste appliquer les lois et les règlements actuels
». Pour rappel, la réglementation autorise, pour l’heure, le conseil téléphonique, mais pas la télémédecine. Et l’Ordre annonçait dernièrement, dans un communiqué de presse, qu’il proposera «
au ministère de l’Agriculture, avant fin 2019, des textes permettant et encadrant la télémédecine
».
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« LE VÉTÉRINAIRE PRATICIEN RESTE LA PERSONNE DE CONFIANCE DU PROPRIÉTAIRE »