Que pensez-vous des services d’e-boutique ? - La Semaine Vétérinaire n° 1818 du 06/09/2019

La Semaine Vétérinaire n° 1818 du 06/09/2019

FORUM

@... VOUS !

Auteur(s) : PIERRE DUFOUR

LA VENTE AU COMPTOIR NE SERA PAS ENTIÈREMENT REMPLACÉE

N e pas être présent sur Internet serait fermer les yeux sur une réalité, car les clients achètent déjà en ligne, attirés par de nouveaux modes de consommation et par la différence de prix. Les services d’e-boutique permettent d’orienter sur des produits de meilleure qualité. Je pense qu’il faut miser sur la valorisation de nos conseils. J’aimerais d’abord proposer des boutiques auxquelles je fais confiance, en livrant les produits à la clinique pour s’assurer du passage chez nous, ce qui permet de garder le côté “social” tout en s’assurant de la bonne qualité de l’alimentation, à des prix plus bas. Cela facilite aussi la gestion des stocks, surtout pour les petites structures. Il faut proposer différentes solutions, tenir compte des avantages pour les clients et du fait que, pour certains, les démarches en ligne, le délai de livraison représentent une contrainte trop forte. L’alimentation fait partie de notre plan de traitement et il est important de pouvoir en disposer à la clinique. La vente au comptoir ne sera pas entièrement remplacée par les e-boutiques dans notre structure.
•
Julie Bernard

J’AIMERAIS CRÉER MA PROPRE BOUTIQUE EN LIGNE

Les e-boutiques sont pour moi une évidence. Elles permettent de gagner de l’argent, même si les prix sont bas et les marges peu importantes, car c’est un secteur très concurrentiel qui oblige à s’aligner le plus possible sur l’offre Internet. La ligne téléphonique peut également être désengorgée. En revanche, les auxiliaires spécialisés vétérinaires doivent être formés dans le domaine de la nutrition, car la structure doit toujours faire le lien avec la clientèle. Les e-boutiques permettent, entre autres, d’envoyer des notifications aux clients à la fin présumée du paquet de croquettes, de suivre plus facilement leurs achats, de les pousser à se déplacer à la clinique. Si j’en ai l’occasion, j’aimerais créer ma propre boutique en ligne, en me faisant notamment aider par les centrales, pour avoir la main dessus plus facilement. Je pense que l’utilisation de ce genre de service est très dépendante du type de clientèle (c’est très intéressant pour les propriétaires de grands chiens, par exemple).
•
Cyril Métivier

CELA PERMET DE VALORISER NOS ACTES

Animedis, le groupe dans lequel je travaille, utilise une e-boutique pour les croquettes et les accessoires, qui est surtout gérée par les auxiliaires spécialisés vétérinaires. Grâce à des achats groupés avec les centres hospitaliers vétérinaires français, les prix sont moins élevés, ce qui permet de proposer plus facilement certains produits aux propriétaires. Je pense que c’est un modèle qui va se développer avec les groupements. Sur ce type de marché, la solidarité est essentielle, car il est difficile de concurrencer les moyennes et grandes surfaces, par exemple. Certains bons clients avec un plan de santé ont des réductions sur la e-boutique. Généralement, les clients apprécient la rapidité de la commande, le délai de livraison, qui est correct, et le choix de produits, plus large qu’à la clinique. Cette solution apporte aussi un gain psychologique au vétérinaire, car elle permet de valoriser ses actes plutôt que les produits qu’il vend, et de se focaliser sur la qualité de soins.
•
Antoine Savary