Trois nouvelles start-up intègreront le projet Synapse de Boehringer Ingelheim - La Semaine Vétérinaire n° 1818 du 06/09/2019
La Semaine Vétérinaire n° 1818 du 06/09/2019

LABORATOIRE

ACTU

Auteur(s) : LORENZA RICHARD  

Avec un premier bilan positif de son programme d’accélération e-santé, l’entreprise poursuit son mentorat de start-up en collaboration avec le réseau d’incubateurs 1Kubator.

Nous souhaitions un partage d’idées entre notre entreprise et des créateurs de start-up innovantes dans le secteur de la e-santé humaine et animale, déclare Jean Scheftsik de Szolnok, président de Boehringer Ingelheim France, lors de la présentation, le 25 juin, du programme Synapse, dans les locaux du quartier Gerland à Lyon (Rhône). Créé en janvier 2019, Synapse se décompose en un volet challenge, qui vise à accompagner la transformation interne de l’entreprise par un appel à projets d’innovation digitale ouverte aux collaborateurs, et un volet mentorat. Ce dernier a pour objectif d’accompagner six start-up par an dans leur développement commercial et de trouver des modes de coopération dans la transformation digitale de notre entreprise. » Environ 30 collaborateurs internes sont ainsi mobilisés pour apporter leur expertise aux start-up, en santé humaine et animale ou dans les secteurs juridique ou comptable, par exemple, et tester la pertinence de leur concept.

Un but de codéveloppement

Ce programme est lancé en collaboration avec 1Kubator, le premier réseau d’incubateurs de start-up de France. Il donne des clés en marketing ou en référencement web, notamment aux start-up, tout en apportant des opportunités de développement business au groupe allemand pour ses propres produits. « Notre méthodologie vise à fournir des débouchés concrets à la fois pour les start-up et pour l’entreprise, explique Alexandre Fourtoy, fondateur d’1Kubator. Le but est de coconstruire des projets intéressants où chacun est utile à l’autre. » « Ces premières coopérations n’ont pas pour objectif de faire l’acquisition des start-up, mais d’être sur le même plateau pour partager nos expériences et se développer ensemble », précise Jean Scheftsik de Szolnok. Pour cela, les start-up sélectionnées doivent avoir créé leur équipe, établi un business plan cohérent avec leur concept, amorcé la commercialisation, et leur concept doit correspondre aux activités de santé humaine ou animale de Boehringer Ingelheim, dans une perspective de partenariat.

Un bilan positif

Depuis janvier 2019, trois start-up sont intégrées dans les locaux de l’entreprise à Lyon. Leur accompagnement se prolonge de trois mois jusqu’en septembre, afin d’arriver à un objectif totalement réalisé. Trois autres promotions leur succéderont alors.

Pour Jean Scheftsik de Szolnok, le modèle fonctionne et la collaboration est efficace entre les start-up et les équipes internes, notamment grâce au fort engagement des experts. « Avec ce retour d’expérience positif, nous souhaiterions que Synapse devienne un réflexe de candidature pour les start-up en e-santé et une vraie référence dans leur accompagnement en France et en Europe », espère le président de Boehringer Ingelheim France. L’objectif est la création d’un réseau d’experts internationaux, par l’ouverture de Synapse à d’autres pays, et, à long terme, la création de tickets de financement de certaines start-up, selon leur taille et la maturité de leur projet.

DES START-UP DÉDIÉES À LA SANTÉ ANIMALE


• Parmi les start-up “accélérées” dans le projet Synapse, Tibot a développé un robot qui remplace l’aviculteur dans sa tâche consistant à faire bouger les poules afin de les motiver à aller pondre au nid. Un second robot sera commercialisé et de nouvelles perspectives, comme la prise en compte du sanitaire et de la santé préventive, seront intégrées.

• Dans la seconde promotion, Arioneo développera le suivi de la santé et des performances des chevaux grâce à des capteurs connectés, ce qui peut intéresser tous les professionnels du monde du cheval, dont les vétérinaires.

• Les autres start-up sont davantage tournées vers la santé humaine, mais « le lien entre santé animale et santé humaine est important, constate Alexandre Fourtoy, fondateur d’1Kubator. Le choix des start-up, aligné sur les grands objectifs de l’entreprise, traduit la modification qu’apporte le digital dans la relation entre le patient, le médecin ou le vétérinaire et la pharmacie, dans un continuum du soin de santé. »